Pour ajouter l’article à vos favoris identifiez-vous.
Le projet Carbocage vise à encourager une gestion durable des haies permettant de stocker du carbone. La première phase du projet a permis d'évaluer le carbone stocké grâce aux haies : en moyenne, entre 3 et 5 t par kilomètre de haie selon Sarah Colombié, consultante innovation air et climat à la chambre d'agriculture Pays de la Loire. Désormais une méthodologie est en cours d'élaboration pour certifier ce carbone stocké par les haies et permettre une rémunération des agriculteurs. Cela devrait être possible dès 2020.
Interview de Sarah Colombié, consultante innovation air et climat à la Chambre d'agriculture Pays de la Loire, sur l'avancée du projet Carbocage :
« Permettre une meilleure rémunération de la gestion des haies pour la rendre attractive et maintenir l’ensemble des services rendus par les haies, via le carbone stocké », telle est l'ambition du projet Carbocage porté par les chambres d'agriculture Pays de la Loire et Bretagne. Mis en place depuis trois ans et financé par l'Ademe, il comporte plusieurs phases. La première a consisté à estimer le carbone stocké par des haies gérées de façon durable. Si 21 types de haies sont référencées au niveau national, le projet en a retenu 4.
Entre 3 et 5 t de carbone stocké par kilomètre de haie
« Les haies permettent de stocker du carbone au niveau du sol, des racines et de la biomasse aérienne. Pour calculer le carbone stocké par les haies, on additionne ces trois éléments et on retire tout ce qui va être prélevé, par exemple pour faire du bois énergie, etc... En moyenne, selon la typologie des haies, on va être entre 3 et 5 tonnes de carbone stockées par kilomètre de haie », explique Sarah Colombié, consultante innovation air et climat à la chambre d'agriculture Pays de la Loire.
Plusieurs co-bénéfices environnementaux
« Actuellement, on est dans l'entretien des haies mais pas dans leur régénération et dans l'amélioration de leur potentiel », constate Sarah Colombié. Au-delà du stockage de carbone, les haies apportent aussi plusieurs co-bénéfices environnementaux comme le maintien de la biodiversité, la limitation de l'érosion, la gestion optimisée de l'eau, la production de bois d'œuvre, etc... Or, les agriculteurs sont actuellement peu ou pas rémunérés pour ces services rendus.
La deuxième phase du projet consiste justement à concevoir une méthodologie pour pouvoir certifier le carbone stocké par les haies et permettre de rémunérer les agriculteurs pour leur travail de gestion des haies. L'obtention de ce label bas carbone permettrait aux entreprises et collectivités de pouvoir compenser le carbone qu'elles émettent en soutenant des projets de gestion durable des haies.
« Nous avons effectué une enquête auprès d'une vingtaine d'entreprises dans le cadre du projet, en simulant un marché du carbone : on s'est rendu compte qu'une entreprise va rémunérer le carbone stocké par les haies dans le cadre de sa démarche mais qu'elle est aussi intéressée par tous les co-bénéfices permis par les haies », poursuit Sarah Colombié.
En octobre 2019, l'État a déjà validé « Carbon Agri », une méthode de calcul de la réduction de l'empreinte carbone des élevages. Pour les haies, les porteurs du projet Carbocage visent une validation de la méthodologie en 2020 et le lancement des projets pouvant être certifiés au deuxième semestre 2020.
Votre email professionnel est utilisé par les sociétés du groupe NGPA pour vous adresser ses newsletters
et les communications de ses partenaires commerciaux. Vous pouvez vous opposer à cette communication pour nos partenaires en cliquant ici.
Consultez notre politique de confidentialité
pour en savoir plus sur la gestion de vos données et vos droits.
Notre service client est à votre disposition par mail : serviceclients@ngpa.fr.
Ils rétrofitent un John Deere en électrique : le verdict après un an d’utilisation
L’armoricaine, support de formation au lycée La Touche
La dégradation de la conjoncture menace le prix du lait
Grâce à une rampe de chargement, Patrick Feuillet paille « avec un seul tracteur »
Le géant Lactalis marche sur des œufs
La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre
Comment préparer une vache à la césarienne
Face à une perte de compétitivité inédite, accompagner davantage les agriculteurs
Retraite agricole : les réponses aux questions que vous vous posez
Le Grand Ouest met la main à la poche pour la recapitalisation bovine