Œil blanc. Le retour des mouches coïncide avec le risque de transmettre la maladie.
Larmoiement, paupière fermée, recherche d’ombre… Autant de signes de douleur indiquant que ça vaudrait le coup de contrôler l’œil de cet animal (photo ) . D’autant plus qu’il pourrait être porteur d’une maladie oculaire contagieuse.
Une affection sérieuse
Avec la mise à l’herbe et les mouches, c’est aussi le retour de la kérato-conjonctivite infectieuse, également appelé œil blanc ou onglet. Il s’agit d’une maladie de l’œil qui entraîne des ulcérations, voire des perforations de la cornée. Elle est reconnaissable par une tache blanche qui grandit jusqu’à déformer la cornée, la partie transparente et normalement lisse de l’œil, et former un trou. Comme ce bœuf normand de 6 mois, sorti depuis peu et atteint d’une forme grave avec quasi protrusion de l’iris à travers la cornée prête à percer (la tache noire au fond du trou, photo ). C’est une affection sérieuse car l’animal peut perdre la vue et la douleur entraîne des pertes de production. Les facteurs de risque d’apparition de la maladie sont liés à tout ce qui irrite l’œil : soleil, poussière, vent, contact des mouches sur l’œil.
Contrôler les mouches
Et ce sont les mouches qui, en allant d’un œil à l’autre, transportent les agents responsables de l’infection (bactéries du genre Moraxella principalement), si bien que le problème peut se répandre comme une véritable épidémie ! Pensez-y si vous ramenez sur la ferme un lot de génisses qui était au loin et qui a des problèmes d’yeux : mieux vaut les traiter avant. Les animaux au contour des yeux blanc et les jeunes animaux sont souvent plus sensibles et une forme d’immunité peut se mettre en place. Il existe des vaccins outre-Atlantique, mais l’immunité conférée n’est pas bonne.
Traiter ou perdre la vue
Le traitement est médical avec l’application de pommade antibiotique
et, si ce n’est pas suffisant, il est possible de traiter par voie générale ou par une injection sous-conjonctivale : elle permet d’injecter une petite dose d’antibiotique au plus proche de la lésion. Il se forme alors une bulle sous la conjonctive (photo ) Selon la gravité de la lésion, on peut être amené à coudre la troisième paupière pour faire une sorte de pansement naturel, ou tarsorraphie (photo ). Cette opération demande une bonne contention, voire une sédation. La cicatrisation peut prendre plusieurs mois (photos
La prévention passe par le contrôle des mouches tôt en saison : une fois qu’elles ont tout envahi, il y a peu de solutions pour les contrôler.
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