Le congrès annuel European dairy farmers (2018) s'est cette année tenu en Espagne où un groupe d'éleveurs et de professionnels de la filière ont visité les exploitations espagnoles. Là-bas, l'élevage se veut plus intensif que chez nous avec des systèmes peu regardant sur l'environnement.
Cette année, dans le cadre du congrès annuel European dairy farmers, 370 éleveurs et professionnels de la filière laitière venus de toute l'Europe et même d'autres continents se sont retrouvés en Espagne dans la célèbre ville de Saint-Jacques de Compostelle.
Des élevages laitiers intensifs
Au programme : visites de fermes en Galice au nord-ouest du pays. 40 % du lait espagnol est produit dans cette région. Là-bas, les élevages sont plutôt intensifs : les huit exploitations visitées sont en moyenne à 3,7 UGB/ha et les terres ont pour seule rotation prairies temporaires/maïs (le maïs est implanté après seulement une ou deux coupes d'herbe). Ce système intensif pose alors problème au niveau environnemental avec une gestion des effluents compliquée.
Les vaches sont plutôt à haut potentiel en étant néanmoins traites que deux fois par jour. La génétique semble quant à elle très bonne. Pour atteindre leurs objectifs de performances, les éleveurs espagnols misent sur la génétique, une alimentation riche en concentrés, une bonne gestion du troupeau et un logement confortable avec des logettes creuses en sable. Les taux ne sont, par contre, pas très élevés mais ce n'est pas un souci pour les éleveurs car les schémas de paiement du lait du pays sont plutôt à la quantité qu'aux taux de matière utile.
Des coûts de production faibles, tout comme le prix du lait
Au niveau économique, les coûts de production de ces fermes sont plutôt bas : 316 €/1 000 kg (€/1 000 kg de lait corrigé en matière grasse), presque 30 € de moins que la moyenne des 270 fermes du réseau EDF en conventionnel cette année. La haute productivité des vaches assure une dilution des charges. De plus, la main d'œuvre est à bas prix. Si les charges de structures des exploitations visitées restaient faibles (investissements modérés), les charges directes fluctuent fortement d'une année sur l'autre (beaucoup d'achats extérieurs comme les concentrés).
Le prix du lait reste bas pour ces fermes espagnoles avec 320 €/1 000 kg payés sur 2017. Les éleveurs tentent alors d'optimiser la valeur ajoutée avec de la vente directe, des laits diversifiés...
Du chemin reste à parcourir
Le congrès a été l'occasion pour ses participants de se pencher sur de nombreux sujets comme la volatilité du prix du lait, la demande des consommateurs, le bien-être animal... Autant de thématiques qui devront être travaillées par l'ensemble de la filière laitière. Le rendez-vous est déjà pris pour l'an prochain, les congressistes repartiront vers le nord, au Danemark où la question de la dette sera au programme : « Efficient farming of the edge ».
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