Objectif : retrouver une image positive

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«Nous sommes à la croisée des chemins dans la défense de notre modèle agricole », estime Jean-François Delaitre, président de l’AAMF (Association des agriculteurs méthaniseurs de France). La méthanisation se développe partout en France, mais l’acceptabilité sociale des nouveaux projets est de plus en plus difficile, vis-à-vis des riverains mais aussi de certains agriculteurs.

Pollution, logistique encombrante sur les routes, odeurs… Les critiques vont bon train. « Nous défendons pourtant une méthanisation à taille humaine, responsable et durable, regrette Jean-Marc Onno, son vice-président. Mais les évolutions réglementaires ne prennent pas en compte notre spécificité agricole. » Il pointe la révision de l’arrêté ICPE qui amène un durcissement des règles, quelle que soit la taille des installations : distance réglementaire augmentée de 50 m à 100 ou 200 m, couverture du stockage de digestat, double étanchéité des lagunes, etc. « Plus de 50 % des sites sont concernés, cela va coûter très cher et les petits projets seront les plus affectés. » « Aujourd’hui, produire une énergie renouvelable n’est plus le sujet. C’est la décarbonation liée au changement climatique qui prime », avance Jean-François Delaitre. Et comment montrer que la méthanisation est vertueuse sur ce point ?

« Il faudra trouver l’outil qui prenne en compte toutes les facettes de la méthanisation agricole : énergie renouvelable/énergie fossile ; digestat/engrais chimique ; traitement des déchets ; stockage organique et couverts végétaux. Ensuite, nous pourrons prétendre au label bas carbone pour valoriser nos crédits carbone. »

500 stations de bio-GNV en 2025

L’autre levier prévu par l’AAMF sera le développement du carburant bio-GNV (biométhane pour véhicule). L’objectif est ambitieux : qu’en 2025, un méthaniseur sur quatre puisse distribuer du bio-GNV, soit 500 stations-service à déployer.

« Offrir un gaz vert, produit avec une biomasse de proximité, est une réponse puissante à la problématique du changement climatique. Cela apportera aussi une image positive à nos installations. »

Dominique Grémy
Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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