Le bien-être animal est un bien public global. À ce titre, les pouvoirs publics ont une légitimité à le réglementer », argumentait, fin octobre, Hervé Guyomard, de l’Inrae, au colloque de la Fondation Droit Animal (sur www.eleveur-laitier.fr). Les activistes ont une autre lecture du bien public. « Il donne le droit d’aller le contrôler directement en élevage », rétorquait une étudiante. Pas d’accord, répond le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, qui rappelle les règles de la République. « Il revient à l’État de faire des contrôles, pas aux citoyens. 23 000 contrôles sont effectués chaque année dans les élevages par 1700 agents. » Il va même plus loin dans le rappel du cadre de vie en société : « Ne vous en prenez pas aux éleveurs. On ne rentre pas dans une propriété privée pour écrire des propos inqualifiables. » La cour d’appel de Rennes va dans ce sens puisque le 3 novembre, elle a reconnu illicite l’intrusion de membres d’une association dans un élevage avicole morbihannais. Entre des militants qui refusent de « manger la souffrance animale » et les éleveurs ou les amateurs de produits animaux, il y a un fossé d’incompréhensions. Julien Denormandie appelle à un débat apaisé. « Ce qui est intolérable pour certains peut être tolérable pour d’autres. Les prises de position de chacun sont sincères et doivent être respectées. C’est ça, le débat en société. »
Le pied de nez d’un éleveur laitier du Finistère
Guillaume Divanach, éleveur laitier et de porcs dans le Finistère, a choisi la réponse artistique à l’intrusion de militants animalistes dans son exploitation, le 28 août. Sur les murs tagués « Élevage = nazisme » et « Auschwitz n’a jamais fermé », le peintre breton Héol a dessiné une fresque et écrit : « Nourrir l’humanité. » Utilisant les mêmes armes que les associations, habiles avec les médias et les réseaux sociaux, l’éleveur l’a fait savoir par une communication bien orchestrée.
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