Hygiène. Pour empêcher les vaches de se coucher trop tôt après la traite, Jacky Cénier sépare l’aire paillée et le couloir d’alimentation avec un fil électrique suspendu. Une minuterie commande sa remontée automatique quand l’éleveur n’est pas là.
Avant chaque traite, Jacky Cénier, éleveur dans la Manche, rentre ses vaches dans le parc d’attente puis il abaisse un fil électrique pour séparer le couloir d’alimentation de l’aire paillée. « Je ne veux pas que des vaches se couchent aussitôt après la traite, explique-t-il. Cela limite le risque de cellules et de mammites dans le troupeau. La clôture est suspendue à plusieurs cordelettes réparties sur toute la longueur pour la maintenir parallèle au sol. Toutes les cordelettes passent dans des poulies fixées à la charpente et sont rattachées à une corde principale qui s’enroule autour d’un treuil électrique. Pour la descente, j’actionne le treuil en appuyant sur un bouton-poussoir et la corde se déroule. La clôture s’abaisse toute seule, car j’ai placé des contrepoids à chaque bout. Pour la remontée, je peux utiliser le même bouton-poussoir. Mais la plupart du temps, je ne m’en occupe pas car le treuil se met en route automatiquement grâce à une minuterie installée dans le boîtier de commandes. »
Remontée automatique au bout de trois heures
Pour maintenir le fil électrique tendu, l’éleveur a fixé au mur des rails de portes coulissantes en position verticale. Les deux extrémités de la clôture électrique sont fixées à des trains de roulettes qui coulissent dans chaque rail. Le fil est évidemment maintenu à chaque bout par des isolateurs placés sur les roulettes et sur les cordelettes intermédiaires. En haut des rails, Jacky Cénier a placé une butée qui stoppe automatiquement le mouvement du treuil quand la clôture est relevée à son maximum.
Ce système assez simple est majoritairement réalisé avec du matériel de récupération. « J’ai utilisé le moteur, les arbres et les poulies d’une ancienne machine à traire, explique l’éleveur. La minuterie provient aussi d’un vieux chauffe-eau. Ensuite, il faut juste quelques notions d’électromécanique pour relier correctement les différents composants. Je vide intégralement l’aire paillée tous les dix jours environ, je me suis donc arrangé pour que le fil électrique remonte à plus de quatre mètres afin que je puisse passer partout en dessous avec le tracteur. En été, l’aire paillée est vide et les vaches n’y ont pas accès. Le fil est donc baissé en permanence. Quand les vaches restent dans le bâtiment, je programme la remontée automatique du fil au bout de trois heures. Comme il me faut au maximum une heure trente pour traire, la minuterie m’évite de revenir en milieu de matinée ou bien le soir. Nous avons une caméra dans la stabulation pour surveiller les vêlages. Mon épouse ou moi contrôlons ainsi depuis la maison que le fil est bien remonté sans être obligés de retourner sur place. »
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