Les bâtiments en logettes auraient-ils vécu ? Il serait excessif de l’affirmer. Ils conservent toute leur place, à condition de leur donner le confort nécessaire : des logettes bien réglées et des sols variés. Pour autant, plusieurs éleveurs sont restés fidèles à l’aire paillée, quelle que soit la taille de leur troupeau, avec ou sans robot de traite. Là aussi, la mauvaise réputation de l’aire paillée sur la qualité du lait et les infections mammaires peut être dépassée avec des curages très fréquents, la bonne densité animale et une ventilation optimale. Ailleurs en Europe, là où la paille se fait rare, le modèle des logettes sur lisier paraissait inébranlable. Soucieux d’améliorer la santé et le confort des vaches, des éleveurs néerlandais et autrichiens ont imaginé un autre concept, déjà vu aux USA ou en Israël : une aire libre, sans paille, avec un curage annuel. Ce sont les litières compostées-malaxées. Objectif : améliorer la longévité des vaches et répondre à la demande sociétale sur le bien-être. Mais la maîtrise sanitaire avec ce type de couchage suppose une ventilation très performante et des bâtiments plus grands, donc plus coûteux. Alors une poignée d’éleveurs français ont imaginé une solution intermédiaire : une aire libre, de la même surface qu’une aire paillée classique, mais avec une fréquence de recharge et de curage de la litière très limitée, toujours avec une ventilation du bâtiment bien étudiée. Vous découvrirez ce modèle au Gaec de l’Enclos. Le résultat est assez bluffant. Certes, quelques exemples de réussite ne font pas force de loi. Ces litières compostées-malaxées réclament l’acquisition d’autres références, notamment sur les volets sanitaire et environnemental. Pour ce qui est du confort de l’animal et du temps de travail de l’éleveur, l’affaire est entendue.
Dominique Grémy
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