Vous avez un projet de bâtiment ? Le Youtuber Loagri vous propose trois visites virtuelles en vidéos : un élevage allaitant, un élevage laitier et un atelier d'engraissement. Les éleveurs témoignent de leurs choix et présentent leurs équipements. (Article mis à jour le 13/02/23 avec la troisième vidéo)
Le Youtuber Loïc Madre, de la chaîne Loagri, nous emmène visiter plusieurs bâtiments d'élevage en bois flambants neufs en Meurthe-et-Moselle et en Alsace.
De la place pour tout le monde chez Alexandre en élevage allaitant
Pour la première vidéo, c'est Alexandre Hinzelin qui ouvre les portes de son exploitation de polyculture-élevage et système naisseur de Limousines et Charolaises. « Ici il y a 120 animaux (110 vaches + les génisses), les broutards sont vendus à 7-8 mois », explique l'éleveur qui, en reprenant une exploitation à une vingtaine de kilomètres, cherchait une solution pour simplifier le travail. « On gérait deux troupeaux sur deux sites, c'était compliqué donc on a voulu tout regrouper. »
Il a fait appel aux entreprises Roiné et Mathis pour construire et aménager sa nouvelle stabulation de 2400 m 2 + 900 m 2 de fumière et stockage de fourrage. Les animaux y sont installés depuis novembre 2022. Petite particularité dans l'aménagement : les veaux ont leur propre couloir d'alimentation. « Cela nous permet d'intervenir facilement, de séparer leur alimentation et d'avoir plus de contacts avec eux car les vaches vêlent en pâture. »
Côté équipements, il a investi dans les colliers Medria pour la détection des chaleurs, des portes automatiques et des tubulaires adaptés sur mesure aux dimensions du bâtiment. Coût total du projet : 700 000 €, amorti sur 15 ans.
Du litrage en plus grâce au confort et aux robots chez Caroline
Louis et Caroline élevaient 85 vaches laitières et la suite dans l'ancienne stabulation de l'exploitation avec des logettes béton + paille et une salle de traite 2x5 postes. « On était trop serrés », confie la jeune femme. Voilà un an et demi que le troupeau a investi une nouvelle étable plus grande, équipée de 105 logettes creuses paille/chaux, de deux robots de traite Lely, et de tapis Bioret sur les caillebotis. Et les résultats parlent d'eux-mêmes : « Les vaches ont pris 3 kilos de lait assez vite et sur une campagne, on a produit 300 000 litres en plus avec le même nombre d'animaux. » L'éleveuse attribue ces résultats au confort et aux robots. L'objectif maintenant est de monter à 10 ou 15 vaches en plus.
L'accent a été mis sur le confort, avec notamment deux boxes de séparation spacieux : l'un en logettes, l'autre en aire paillée et au bout, un système de contention pour le parage avec accès facilité à la mamelle. Le bâtiment a été conçu au milieu des prairies pour améliorer l'accès à l'extérieur, mais l'éleveuse explique : « Même quand c'est grand ouvert l'été, les vaches restent plutôt dans les logettes. »
Autres aménagements notables : un local dédié aux seaux et au taxi-lait, des filets anti-oiseaux en plus des filets brise vent... Heureuse d'avoir lancé le projet avant la hausse des coûts, Caroline annonce les chiffres : 850 000 € d'investissement tout compris (bâtiment, robots, équipements et fosses). « On a compté un amortissement sur 17 ans, mais cela devrait se raccourcir avec le gain de production et l'amélioration des résultats. »
Un bâtiment d'engraissement pour 300 taureaux
Dans ce troisième et dernier épisode, direction l'Alsace sur l'élevage Vix où Florent et Gatean élèvent 50 vaches allaitantes, 400 veaux de lait et 300 bêtes à l'engraissement sur une soixantaine d'hectares (la moitié en herbe).
Ils ont récemment opté pour une nouvelle construction métallique pour l'atelier d'engraissement. « On l'a acheté en kit et monté nous-même », expliquent les jeunes éleveurs. Coût du projet : 400 000 € (subventionné à hauteur de 100 000 €), amorti sur 15 ans.
« Les taurillons arrivent à 1 an. Ils sont une vingtaine par parc, en pente paillée avec aire de raclage devant. On les engraisse pendant 8-10 mois puis ils sont vendus en local. » L'alimentation du troupeau se fait aux extrémités du bâtiment, mais ce dernier comprend quand même une allée centrale pensée pour faciliter la contention et le chargement des animaux en toute sécurité.
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