Dans un communiqué transmis à l'AFP, le groupe se dit « particulièrement surpris par la décision de l'administration française », et annonce avoir déposé un référé jeudi, au lendemain de l'annonce des résultats de l'appel d'offre du gouvernement. Une audience devrait avoir lieu « fin juillet » au tribunal administratif de Paris, a-t-il précisé à l'AFP.
Pour lutter contre l'épizootie qui a conduit à l'abattage de dizaines de millions de volailles en France ces dernières années, le choix du ministère de l'agriculture s'est porté sur le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim, au détriment des Français Ceva Santé animale et Zoetis France, filiale du groupe américain Zoetis.
Ceva regrette en particulier que le gouvernement n'a pas « privilégié un scénario permettant la répartition des doses à produire entre les différents répondants à l'appel d'offres, afin de répartir les risques et ainsi éviter toute défaillance vaccinale » lors de cette première campagne à grande échelle.
« Cette décision est incompréhensible et met nos élevages et nos éleveurs en danger. Je suis convaincu qu'impliquer plusieurs acteurs dans le processus de vaccination aurait été la simple application d'une forme de principe de précaution », a estimé le PDG de Ceva Marc Prikazsky, cité dans le communiqué.
Jusqu'à 80 millions de doses - à raison de deux doses par animal - devraient être administrées aux espèces « canard mulard » (élevé pour le foie gras) et « canard de Barbarie » à partir d'octobre, avait expliqué le ministère.
Ce dernier a privilégié la candidature de Boehringer Ingelheim car cette dernière permet de répondre à l'ensemble des besoins, en vaccinant à la fois les canards mulards et de Barbarie.
Basée à Libourne (Gironde), Ceva, qui a réalisé 1,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, dit être « la cinquième entreprise de santé animale au monde ».
Regrettant que le futur vaccin soit « fabriqué à l'étranger, peut-être même hors d'Europe », Alain Rousset, président PS de la Nouvelle-Aquitaine, a estimé lundi dans un communiqué que cette décision portait « un coup majeur à notre souveraineté vaccinale et donc, in fine, à notre souveraineté alimentaire ».
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