Engagé dans la valorisation des fromages d’appellation, Jérôme Chaumat fait le lien entre crémiers et producteurs fermiers.
À la retraite depuis quelques années, Jérôme Chaumat continue pourtant à parcourir les routes à la rencontre des éleveurs et des crémiers. « Je me suis lancé un nouveau défi, mettre en place une production fermière de bleu des Causses afin de mieux valoriser le travail des éleveurs tout en améliorant la notoriété de ce fromage d’appellation», explique cet ancien commercial de Lactalis, aujourd’hui président de l’Organisme de défense et de gestion (ODG) du bleu des Causses.
Dans ce défi, il met à profit son carnet d’adresses ainsi que sa connaissance fine du métier de crémier, acquise au fil de sa carrière. «J’ai fait mon école de commerce sur le terrain. C’est là que j’ai appris l’argumentation produit et le contact client», raconte cet autodidacte qui, avec un CAP de mécanicien-ajusteur en poche, a débuté en vendant des yaourts aux détaillants.
Après être entré en 1980 à la Société des caves et producteurs de Roquefort, il grimpe les échelons au sein du groupe Lactalis, où il crée les Compagnons fromagers, un réseau de vente dédié aux grossistes et aux crémiers. «Ceux-ci ont besoin de produits différents de ceux des supermarchés. C’est auprès d’eux que j’ai découvert les fromages fermiers au lait cru», précise Jérôme Chaumat.
Un bon vivant
Installé depuis vingt-cinq ans dans l’Aveyron, il se prend d’affection pour le bleu des Causses, un fromage persillé au lait de vache dont l’aire de production s’étend sur ce département ainsi que sur une partie de la Lozère et du Lot. «Je suis un bon vivant amateur de fromages», relève ce commercial franc et direct, qui aime aussi mettre les gens en relation en étant à l’écoute des besoins de chacun.
Son fils l’épaule dans la création de cette filière fermière et prendra à terme le relais. «J’ai envie de lui transmettre ce que j’ai appris au contact des crémiers et des éleveurs, que je connais mieux aujourd’hui », déclare-t-il. En travaillant en direct avec ces derniers, il a en effet découvert la complexité de leur métier et a pris conscience que, pour assurer leur avenir, ils ont besoin de mieux gagner leur vie. « Je veux les aider à récupérer de la valeur ajoutée. Plus rentables, ces fermes qui restent familiales seront aussi plus faciles à transmettre. J’espère ainsi contribuer à la pérennité de l’élevage dans ces territoires auxquels je suis attaché. »
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