Passionné par la normande, Roland Paumier a lancé, en 1992, la première vente PMS. Un événement qu'il a su faire évoluer et qui va bien au-delà d'une simple plate-forme commerciale.
Roland Paumier est intarissable sur cette belle aventure qui l'a conduit à créer la vente PMS (Partenaires motivés de la sélection). Tout a commencé en 1989, dans la foulée de son installation. Imprégné du discours de l'époque sur la performance, il se lance dans la transplantation embryonnaire, pour s'apercevoir qu'il ne sait pas comment écouler ses génisses. Il rencontre un sélectionneur réputé, Jacques Marchand, et c'est ainsi que naît l'idée d'organiser une vente de génisses d'élite normande.
UN DÉFI
Son second mentor sera Maurice Perrot, qui a lancé plus tard le Simagéna. « Il m'a dit qu'il me fallait des sponsors, un catalogue, un barnum. » Abasourdi, Roland voit son budget grimper à 100 000 F. Avec la force de ses 22 ans, il enchaîne les rendez-vous : banquier, partenaires… Et le 13 juin 1992, il reçoit 2 500 visiteurs chez lui. Le prix moyen de la vente, 23 000 F, est un record. Pour la première fois, la valeur de la génétique normande éclate au grand jour. En 1994, il renouvelle l'exploit avec une équipe de bénévoles. Mais déjà, la jalousie pointe. Les structures de la race n'apprécient guère la réussite de ces francs tireurs. Stimulé par ces critiques, Roland rebondit. La vente devient itinérante et le catalogue s'ouvre à tous. Une vente de vaches en production s'ajoute au programme, le matin de la première. Le succès continue.
INNOVER
Plus tard, il organise en plus une présentation d'animaux par des jeunes, sous l'oeil d'un juge étranger. « C'est formidable de voir leur engouement », raconte Roland. Mais le plus beau pour lui, ce sont les éleveurs qui proposent à la vente, les produits des génisses qu'ils y ont achetées. « Certains viennent pour voir, ils se prennent au jeu et se lancent dans la création génétique. »
TRANSMETTRE
Aujourd'hui, Roland a passé le flambeau. « Je reste dans l'équipe, mais il faut tourner pour garder la dynamique. » Il a 41 ans, quatre enfants et moins de temps disponible. Et aussi l'envie de partir sur d'autres projets. Avec ses associés, il a créé un atelier de vente de viande à la ferme. « Une autre façon de promouvoir la normande. »
Alors que la race semble flotter sans stratégie, on se demande pourquoi il ne met pas son énergie au service de ses structures. Il a été vice-président de l'OS, mais n'y a pas trouvé sa place. Roland reprend à son compte ce que lui disait, en 1990, Joseph Béchu, qui fut président de la race : « La normande n'est pas malade de ses vaches, mais de ses responsables. » Un constat qui reste d'actualité alors que les bénévoles de PMS continuent de jouer les aiguillons, cristallisant la fougue des jeunes et traversant la France pour promouvoir la race. Juste pour le plaisir d'exhiber celle qui est, pour eux, la meilleure des vaches.
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