Les élèves du lycée de Marmilhat assurent la logistique des animaux et l’entretien des bâtiments depuis vingt-cinq ans.
Au Sommet de l’élevage, les éleveurs ne tarissent pas d’éloges sur le travail réalisé pendant tout le salon par les étudiants de Marmilhat et leur encadrement : « Ils sont formidables. Grâce à eux, les allées sont impeccables, les animaux mis en valeur. On ne leur facilite pourtant pas toujours la tâche en arrivant parfois tard, alors qu’ils sont au boulot depuis 6 heures. »
Pour les cent jeunes en BTS et bac pro, encadrés par une dizaine de professeurs, le salon, c’est d’abord du travail. Tous les matins, il faut compter trois heures pour curer les 800 animaux, amener la paille et le foin, évacuer le fumier. À 9 heures, tout doit être prêt. À 18 heures, le ballet recommence, avec la distribution de fourrage. Entre-temps, des équipes arpentent les halls pour ramasser les bouses et nettoyer les allées.
Les étudiants gèrent aussi une partie des infrastructures : les jours précédant l’ouverture du salon, les BTS en première année ont monté toutes les installations des bovins. Quand les portes du Sommet se referment, ce sont eux qui les démontent, les lavent et les rangent. Avec parfois, quelques coups de blues : « On travaille dans le sale, le Sommet ferme et l’on va retourner en cours. »
Une belle aventure humaine aussi
En vingt-cinq ans, une organisation sans failles s’est mise en place. Chaque année, douze jeunes BTS sont sélectionnés pour conduire en toute sécurité les manuscopiques, Fenwick et mini-Bobcat fournis par le salon. Comme l’ensemble de leurs collègues, ils sont formés à la manipulation des animaux. Tous doivent être capables d’intervenir sur un bovin détaché. Une trentaine d’heures de formation, intégrées dans les emplois du temps, sont ainsi dispensées dès la rentrée. « Le Sommet de l’élevage, c’est notre semaine d’intégration », selon Marie-Hélène Mirabel, enseignante. C’est aussi une formidable aventure humaine qui soude les promotions, et marque à jamais les futurs professionnels. L’indemnité collective versée par les dirigeants du Sommet de l’élevage aux étudiants sert de base au financement de voyages d’études effectués en seconde année : à l’étranger pour les BTS (Argentine cet automne), en France pour les bac pro. C’est un deuxième projet collectif fort. « Cournon et le voyage d’études sont les premiers moments dont les anciens, aujourd’hui agriculteurs ou techniciens, me reparlent », note avec satisfaction Joël Magne, enseignant retraité qui a suivi avec ses étudiants toute l’évolution de Cournon : d’un comice laitier organisé en extérieur à l’un des plus grands salons d’élevage européens (93 000 visiteurs cette année).
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