En Suisse, Mario Gfeller a fini deuxième au dernier concours de traite. Il compte faire encore mieux la prochaine fois.
C’est dans un paysage de carte postale, dans la vallée verdoyante de l’Emmental, que se situe la ferme de la famille Gfeller, à Sumiswald. Une exploitation laitière et herbagère conduite en bio depuis vingt et un ans et que Mario compte bien reprendre un jour.
D’ici là, l’étudiant en école d’ingénieur agronome, près de Bern, profite de sa disponibilité pour s’ouvrir au monde. Le concours de traite est une belle opportunité de rencontrer d’autres jeunes, de visiter des exploitations laitières différentes, de côtoyer des techniciens et ingénieurs spécialisés. En 2014, le jeune de 20 ans a fini quatrième du Melkwettbewerb suisse. En 2016, il a terminé deuxième derrière une jeune collègue, Rahel Burkhalter. Une place qui lui avait permis d’être qualifié pour le concours européen, une compétition en équipe réunissant une cinquantaine de jeunes Allemands, Suisses, Autrichiens, Belges et Luxembourgeois.
Organisé tous les deux ans depuis 2007 par les organisations laitières suisses, le concours de traite helvétique est réservé aux jeunes éleveurs et éleveuses de moins de 25 ans. Il porte non seulement sur la capacité à bien traire, mais aussi sur la manipulation des animaux, et sur l’aptitude des trayeurs à analyser la qualité du lait à l’aide d’un test de Schalm.
Douze candidats en finale
Après une demi-finale en exploitation laitière avec deux vaches à traire, la finale a lieu dans un centre de recherche avec, cette fois, quatre laitières pour chacun des douze candidats retenus. Les épreuves se déroulent sous le regard attentif de deux examinateurs, un conseiller traite et un représentant de la Fédération des producteurs de lait. Il ne faut pas se déconcentrer. « Il faut garder son calme », souligne Mario, qui n’en manque pas.
Trois semaines avant la finale, le futur éleveur est allé traire chez un voisin équipé d’un rotolactor, l’installation dans laquelle il allait devoir faire ses preuves. À la maison, les 38 simmentals et fleckviehs sont traites avec un simple pipeline, équipé de trois griffes sans décrochage automatique.
Mario ne pourra pas s’inscrire au prochain concours, qui aura lieu en 2018. Il sera alors en Finlande pour un semestre dans le cadre de ses études agricoles. Il espère bien se rattraper en 2020 et, qui sait, remporter le précieux trophée. Un petit Graal dans un pays comme la Suisse où l’on aime dire que l’on produit le meilleur lait du monde.
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