Le nouveau bâtiment de Sanders, sur le site de Sourches, dans la Sarthe, est un outil d'expérimentation puissant, mais aussi une vitrine pour les éleveurs et les acteurs de la filière.
PRÉVU POUR 120 VACHES LAITIÈRES ET UNE PRODUCTION de 1,2 million de litres de lait, le bâtiment a été conçu en quatre zones de vie identiques, avec 36 logettes et 20 auges individuelles chacune. Ces auges permettent de tout savoir des consommations de chaque vache : l'efficacité alimentaire, la durée et l'heure du repas, en fonction du stade de lactation. Un robot d'alimentation approvisionne les 80 auges par l'intermédiaire d'un wagon, trois tables d'affouragement et une mélangeuse en poste fixe. Trente portiques pour big-bag et 12 Dac complètent la connaissance précise des ingestions, aux 10 grammes près. Le choix d'installer deux robots de traite augmente encore les informations disponibles sur la production par vache. S'ajoutent l'analyse en continu de la qualité du lait et la pesée des vaches deux fois par jour. Au total, plus de 20 000 données par essai sont collectées. Sanders a aussi voulu soigner l'ambiance d'un bâtiment conçu sans l'utilisation de paille, le lisier étant traité dans les installations porcines de la ferme de recherche de Sourches. Matelas, tapis, brosses, luminosité, ventilation, abreuvement : tout a été fait pour optimiser le confort des animaux et des salariés. « Si l'on retire les dépenses d'investissement liées aux expérimentations, la partie élevage du bâtiment s'évalue à 8 700 €/ place. Robots, racleurs, Dac, tapis, etc., tous les équipements et les technologies utilisés ici sont standards et pourraient s'intégrer à n'importe quels bâtiments », précise Bertrand Renouf, directeur de la ferme de recherche de Sourches.
D.G.
C'est un robot d'alimentation qui assure la distribution des fourrages. Le wagon sur rail de 1 600 litres assure 3 à 5 distributions par jour. Ainsi, les temps calmes pour la rumination et le couchage sont respectés. Le système d'alimentation est complété par des Dac où l'aliment concentré est distribué aux 10 g près.
Dans la zone des vaches en lactation, des projecteurs (1 pour 120 m2) assurent une luminosité optimale pour la production laitière (180 lux) pendant seize heures, quelle que soit la saison, grâce à des sondes crépusculaires.
Ces auges individuelles sur pesons, avec une porte guillotine qui s'ouvre quand l'animal concerné s'approche, sont la base du système d'expérimentation. Elles permettent de tester une multitude de rations en connaissant les quantités ingérées vache par vache.
Les ailes du bâtiment sont en filets brise-vent de quatre mètres de hauteur. Ils s'enroulent et se déroulent en fonction des conditions météorologiques (pluie, température). La partie supérieure est plus ajourée que la partie inférieure pour pousser au mieux l'air chaud et humide vers le haut. L'objectif est de toujours avoir un bâtiment le plus sec possible.
Le confort des animaux a été maximisé avec des logettes larges (1,25 m, 4 % de pente), bien réglées, avec des matelas de 38 mm d'épaisseur. La barre au garrot a été adaptée aux gabarits des animaux. Les aires d'exercice sont sur un tapis (18 mm), raclé mécaniquement sept fois par jour. Cela imposera un parage deux fois par an. Le confort de ce tapis incite certaines vaches, qui viennent de quitter l'aire paillée de l'ancien bâtiment, à se coucher dans le couloir. Un petit dressage sera nécessaire.
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