Cent cinquante éleveurs découvrent les robots en Bretagne

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Les visites d'élevages robotisés permettent de mieux connaître la technologie. C'est aussi un moyen de rencontre entre des éleveurs ayant des projets et qui y trouvent un lieu de partage de réflexion.

L'ENTREPRISE LELY ORGANISE FRÉQUEMMENT DES PORTES OUVERTES sur les élevages équipés de robot. Mais le 1er avril, alors que les quotas disparaissaient, elle a choisi de proposer un voyage de découverte à plus de 150 éleveurs en phase de réflexion sur l'évolution de leurs élevages. Ils sont venus de toute la France et durant trois jours, ils ont eu l'opportunité de visiter cinq élevages bretons équipés de l'un ou de plusieurs des robots de la gamme : traite, alimentation... Une vingtaine d'exploitations ont ouvert leurs portes et chacun a pu choisir les visites en fonction de ses centres d'intérêt. Les participants ont visiblement apprécié la démarche. D'autant plus que les élevages affichaient des résultats en matière de technique, d'économie et de travail.

Tirer le maximum de profit de son robot par la formation

Ils ont pu poser les questions auxquelles il n'est pas toujours simple de répondre : comment déterminer la taille du troupeau qui me convient le mieux ? Faut-il s'agrandir pour vivre et travailler dans de meilleures conditions ? Certains ont du mal à trouver les bons interlocuteurs mais ces trois jours passés avec des collègues ayant les mêmes préoccupations leur auront au minimum permis d'enrichir leur réflexion. Les présentations organisées par Lely ont également apporté un éclairage sur l'avenir de la production laitière. Ainsi, Vincent Chatelier, économiste à l'Inra, a-t-il insisté sur la nécessité d'écraser les coûts fixes dans les élevages. Cela suppose d'améliorer l'efficacité des intrants. Mais il faut aussi maîtriser ses coûts, ce qui implique de les connaître !

Et selon lui, les éleveurs français ont des progrès à faire dans ce domaine. Il a également rappelé que la France est l'un des pays disposant des meilleures conditions pour développer le lait. Les entrepreneurs ont donc des raisons solides d'y croire. Cette confiance ne manque pas chez Lely. Une usine vient de voir le jour aux Pays-Bas. Il s'agit de faire face au développement, mais aussi de se donner les moyens de continuer à innover. L'entreprise précise que les projets ne manquent pas. Elle se focalise sur les services et l'accompagnement des éleveurs. Elle emploie aujourd'hui près de 2 000 personnes dans ce pays, contre 300 il y a six ans. Grâce aux Lely Centers disséminés dans les régions, le constructeur dispose en moyenne d'un technicien pour 25 robots installés. L'investissement dans la formation est important pour que les éleveurs puissent tirer le maximum de profit de leurs robots. Le Farm management support apporte un niveau de conseil supplémentaire. Au moins une personne par Lely Center se focalise sur ce programme qui vise à donner aux éleveurs la technicité nécessaire pour bien valoriser le robot.

Anticiper et ne jamais négliger la technique

Lely s'implique aussi dans la formation des salariés qui effectuent des remplacements en élevage. Dans la perspective d'un agrandissement des exploitations, le constructeur développe un conseil spécifique aux grands élevages. Entendez par là ceux qui possèdent au moins huit robots ! Mais la réflexion peut aussi s'appliquer à des troupeaux de 200 vaches. L'idée principale est de maximiser le confort des animaux, mais aussi des hommes. Les vaches doivent être logées dans de bonnes conditions pour produire de manière rentable. Ceci entraîne l'aménagement de locaux spécifiques par catégorie d'animaux : les vaches en production d'un côté, les malades ou les taries ailleurs. La conception du bâtiment est capitale pour optimiser l'organisation du travail, mais aussi pour conserver des perspectives d'évolution à quinze ou vingt ans. Les erreurs peuvent rapidement coûter très cher en grands troupeaux. D'où la nécessité d'anticiper et de ne jamais négliger la technique. Des journées riches en informations et en découvertes, qui auront permis à bien des participants d'avancer dans la définition de leur projet.

PASCALE LE CANN

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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