Génotyper les animaux ne permet pas seulement de produire des index génétiques. En lisant l’ADN, ce en quoi consiste le génotypage, on lève aussi le voile sur le statut des gènes d’intérêt et sur la parenté génomique via la variabilité allélique.
Une première en France : Umotest intègre ces données supplémentaires dans son nouveau service d’accouplements dits « génomiques » proposé aux éleveurs… Une petite révolution donc pour l’instant limité à la race montbéliarde qui pourrait, à terme, se développer dans d’autres races.
Le statut des gènes d’intérêt et la variabilité allélique traduite en point d’Isu par Umotest permettent de hiérarchiser autrement les taureaux à utiliser lors d’un accouplement.
Le gain d’efficacité attendu serait énorme par rapport à un accouplement traditionnel : jusqu’à 25 % d’efficacité économique supplémentaire et - 1,4 point de consanguinité (soit environ dix ans au rythme actuel de l’élévation de la consanguinité en lien avec la sélection laitière). Mais aussi une réduction par 7 du risque d’anomalies génétiques comparativement à des accouplements classiques. Ces chiffres émanent d’une simulation réalisée par Umotest dans 160 élevages montbéliards.
On connaît en race montbéliarde quatre gènes d’intérêt liés à des anomalies génétiques (il y en a douze en prim’holstein). La variabilité allélique évaluée à travers les allèles communs des deux individus à accoupler reflète leur vraie parenté. Elle permet d’apprécier plus précisément la consanguinité qu’avec le coefficient de parenté (dépendant de la profondeur et de l’exactitude des pedigrees)
Si cette méthode d’accouplement est particulièrement efficace pour les femelles génotypées, elle a été adaptée pour s’utiliser sur celles qui ne le sont pas (lire L’Éleveur laitier d’octobre 2019).
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