
« Dans le nord de la France, de la Bretagne aux Hauts-de-France, les conditions restent bonnes pour le maïs, voire meilleures, grâce à la hausse des températures. Il n’y a donc aucune raison de remettre en cause la surface qui lui est consacrée dans les assolements. Au regard d’une maturité qui arrive plus vite, il convient néanmoins d’être plus vigilant à l’approche de la récolte pour s’assurer de la qualité du fourrage.
Au sud de la Loire, face à l’accumulation des années de sécheresse, là où l’on observe des rendements inférieurs à 7 t MS/ha dans des sols à faible réserve en eau, la question peut se poser. En conditions intermédiaires, où le maïs n’excède pas 9 à 12 t MS par hectare, le sorgho BMR peut être une option. Mais sans eau, aucune des cultures qui font leur cycle en été ne fera de miracle.
En principe, avancer la date de semis est un moyen de renforcer la résistance du maïs, mais ce n’est pas une garantie absolue vis-à-vis du déficit hydrique, car les scénarios de stress peuvent être très différents d’une année sur l’autre. En moyenne, ces semis très précoces apportent un meilleur enracinement et une floraison plus précoce, favorable à la production de grains. La contrepartie est un moindre développement végétatif, donc moins de biomasse produite. Gare à la stratégie qui consisterait à semer des variétés de précocités différentes : elle peut poser des problèmes d’homogénéité à la récolte et donc de qualité de fourrage.
Un moyen de sécuriser la culture est de respecter les fondamentaux de l’agronomie, c’est-à-dire entretenir la matière organique du sol et éviter le tassement avec des préparations du sol en conditions mal ressuyées, qui pénalisent le potentiel de réserve hydrique, limitent l’enracinement et donc l’accès à l’eau. Enfin, le progrès génétique dont bénéficie le maïs permet d’obtenir des variétés avec une meilleure tolérance au stress hydrique. Reste à faire un travail d’évaluation des variétés en conditions limitantes. »
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