Boehringer met sur le marché un nouveau bolus composé de trois sels anioniques, le Bovikalc Dry. Après administration, il se dissout en trente minutes dans le rumen et provoque une acidose métabolique transitoire, qui aura pour conséquence une diminution de la production laitière propice à un tarissement moins brutal : « Le relargage des sels entraîne une baisse du pH sanguin, de l’ingestion et de la production laitière, précise François Brard, responsable de produits. Le métabolisme de la vache laitière revient ensuite à la normale en quarante-huit heures. »
Concrètement, il s’agit d’administrer deux bolus en une seule prise, entre huit et douze heures avant la dernière traite. La baisse de pression dans la mamelle permet de maintenir une alimentation équilibrée et ainsi d’envisager un tarissement sans mise à la diète. Cette pratique, très courante sur le terrain, serait à l’origine de cétoses pénalisantes pour l’immunité des animaux et le début de lactation. Mais surtout, la chute de production doit permettre d’éviter les pertes de lait liées à l’apparition de mammites cliniques.
Associer le bolus et le tarissement progressif
« Un tarissement brutal sur des vaches à plus de 24 litres entraîne des pertes de lait pendant la période sèche dans 75 % des cas. Un tarissement progressif, prévoyant une traite alternée pendant plusieurs jours, réduit ce risque à 25 %. Dès lors, associer cette pratique avec le bolus et un obturateur de trayons offre une solution zootechnique pour prévenir les risques d’infection. »
Boehringer rappelle que de nombreuses études recommandent de tarir les vaches entre 12 et 15 litres de lait. « Au-delà, le risque d’infection augmente de 77 % par tranche de 5 litres supplémentaires, d’où l’intérêt de réduire la production ». Par ailleurs, le bolus Bovikal Dry, par sa composition, est un complément alimentaire qui a aussi pour effet de réduire la Baca, afin de limiter le risque d’hypocalcémie du début de lactation.
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