Ce traitement qui diminue l'engorgement de la mamelle au moment du tarissement limite le risque d'infection et participe au bien-être de la vache.
LE TARISSEMENT DÉBUTE APRÈS LA DERNIÈRE TRAITE et marque le début de la période sèche. Une phase cruciale pour la vache laitière durant laquelle la glande mamelle doit involuer et se régénérer pour préparer une nouvelle lactation, mais aussi s'assainir des germes potentiellement présents et se protéger de nouvelles infections. Car un grand nombre d'infections trouvent leur origine pendant cette période sèche et persistent au cours de la lactation suivante. Elles sont l'une des premières causes de mammite clinique.
La période critique des premiers jours
Les premiers jours du tarissement sont particulièrement critiques. Le lait n'est plus extrait, mais la vache continue à en produire, créant un engorgement de la mamelle. En outre, les bactéries cessent d'être évacuées avec le lait et les mécanismes de défense de la glande mammaire sont affaiblis. Rajoutons que les sphincters du trayon restent encore ouverts et constituent une porte d'entrée à tous les germes. Ce phénomène est accentué quand la pression, liée à l'accumulation du lait, provoque des pertes de lait. Cet engorgement de la mamelle est également source d'inconfort et de douleur pour la vache. Avec l'augmentation du potentiel génétique, stopper la production laitière devient un vrai défi pour l'éleveur. De nombreuses vaches sont taries à des niveaux de production très supérieurs à 15 litres par jour, seuil communément admis pour éviter un excès d'engorgement de la mamelle. Certains éleveurs choisissent alors un tarissement progressif en diminuant la fréquence de traite, avec ou sans restriction alimentaire (ration à base de foin-paille), pendant la dernière semaine de la lactation. Mais l'arrêt intermittent de la traite entraîne une perte de production laitière non négligeable et augmente le risque d'infection. Idem pour la restriction nutritionnelle en fin de lactation qui place la vache en déséquilibre métabolique avec une baisse de l'immunité. Enfin, ce tarissement progressif est chronophage et pas toujours facile à conduire. Aussi les éleveurs privilégient-ils un tarissement brutal, avec les risques énoncés plus haut.Velactis, la dernière innovation du laboratoire Ceva, apporte une réponse nouvelle à cette problématique du tarissement. Il contient de la cabergoline (un dérivé de l'ergot de seigle), un agoniste puissant qui inhibe au niveau du cerveau la sécrétion de l'hormone prolactine, provoquant un net ralentissement de la production laitière au moment du tarissement. Cette diminution de l'engorgement de la mamelle réduit de facto les pertes de lait, donc le risques de nouvelles infections intramammaires. C'est aussi un moyen efficace d'améliorer le bien-être de la vache dans les jours qui suivent le tarissement. Plusieurs essais menés par le laboratoire ont démontré ces bénéfices de Velactis.
Des pertes de lait diminuées de 81 %
Ainsi, l'engorgement, mesuré par le périmètre intertrayon et la pression de la mamelle, est réduit de 49 à 59 %. Les pertes de lait au moment du tarissement sont diminuées de 81 %. Le risque de nouvelles infections intramammaires est atténué de 21 %. Enfin, la douleur et l'inconfort liés au tarissement (mesurés par l'augmentation du temps de couchage et par les réactions des vaches à la palpation) sont réduits de 86 %. Bien sûr, il a été vérifié que le traitement Velactis n'a aucune incidence sur le démarrage de la lactation suivante. Velactis pourrait être conseillé pour toutes les vaches produisant plus de 15 kg au tarissement et sur d'autres plus exposées au risque de perte de lait (trayons abîmés, vitesse de traite rapide).
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