Les sept élevages impliqués dans l’essai ont rapidement observé que les vaches croisées semblaient avoir une meilleure efficacité alimentaire. L’expérimentation ne permettait pas de la mesurer. Un essai complémentaire a donc été conduit sur le troupeau de l’université du Minnesota(1). Il a démontré la supériorité des croisées sur ce plan. Elles produisent plus de lait et de matière utile par kilo de MS ingérée. Leur ingestion totale est un peu inférieure, mais leur note d’état est légèrement plus élevée. L’efficacité alimentaire des multipares croisées dépasse de 8,2 % celle des holsteins. La marge sur coût alimentaire dégagée par les croisées primipares est supérieure de 50 $ (44,60 €) à celle de leurs congénères holsteins. L’écart s’élève à 88 $ (78,60 €) pour les multipares. « Cela suggère que les rations communément concoctées pour les holsteins ne sont pas optimales pour les croisées », analyse Les Hansen.
Un nouvel essai débute à l’université en septembre. Une ration classique va être comparée à un régime moins riche en grains mais apportant davantage de fibres. Les mesures porteront sur la production, le poids, la reproduction et la santé. La réponse est attendue d’ici environ deux ans.
(1) Voir L’Éleveur laitier n°270, mai 2018, page 64.
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