À l'occasion de la journée mondiale du lait, le 1er juin, les syndicats laitiers ont rappelé la situation difficile des éleveurs laitiers, en France, en Europe et dans le monde.
Le 1er juin, journée mondiale du lait, les laiteries et les élevages ouvrent leurs portes au grand public. Le syndicat laitier européen European Milk Board (EMB), la Coordination rurale (CR) et sa branche laitière, l'Organisation des producteurs de lait (OPL) ont voulu en profiter pour rappeler à la population la situation des éleveurs.« S'interroger sur les choix qui ont conduit à la crise actuelle »
Les syndicalistes de l'OPL avaient prévu de se rendre dans les laiteries qui ouvraient leurs portes pour s'adresser au grand public. La CR a également publié un communiqué exhortant les acteurs du monde rural à « s'interroger sur leurs choix qui ont conduit l'élevage laitier dans la crise actuelle ». La CR constate que si le prix du lait a baissé de 20 % en deux ans. « Pour autant, le prix n'a pas baissé dans les rayons des magasins. La plus-value est donc bien réelle mais ne profite pas aux producteurs ! »
Narguant l'opération « transparence menée par les laiteries », le syndicat estime qu'il serait bon « qu'elles fassent preuve d'autant de transparence vis-à-vis des éleveurs en matière financière ». Il rappelle que la solution est dans la régulation de la production et pense qu'il « serait temps que ceux qui doivent prendre les décisions pour la mettre en place laissent de côté leur idéologie ultralibérale pour devenir un peu plus pragmatiques ».« Les éleveurs vont mal » en Afrique aussi
À l'échelle européenne aussi, cette journée mondiale du lait a fourni l'occasion aux mobilisations menées par l'EMB. Outre des manifestations devant les bus et les lieux de réunion des ministres de l'Agriculture les 30 et 31 mai, l'EMB a organisé une action lors du sommet sur le lait à Berlin « avec des centaines de bottes en caoutchouc en symbole des fermetures d'exploitation » ainsi que des « actions d'arrosage et d'extinction de feux dans toute l'Allemagne ». À Bruxelles, c'est le Manneken Pis qui est mis à contribution, urinant « du lait et pas de l'eau ».
« Les décideurs européens doivent mettre en place un instrument de règlement de la crise qui s'attaque aux volumes produits et valable pour tous les États membres de l'Union européenne », a rappelé le syndicat qui associe pour l'occasion des producteurs africains. Rappelant que les éleveurs « vont mal » sur les deux continents, « dans une déclaration commune, des agriculteurs européens et africains ont appelé les responsables politiques des deux continents à s'engager en faveur de concepts équitables et responsables afin de résoudre la crise du marché du lait. »
E.C.
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