« Fédérer » était le mot-clé du débat public organisé le mardi 15 mars par LBF (Lait bio de France). Un enjeu pour l'avenir sera de gérer la vague de conversion déferlant sur la filière.
Hier, LBF coorganisait avec la Fnab (Fédération nationale d'agriculture biologique), un débat ouvert au public sur le thème « La production laitière de demain : biologique ? ». Parmi la quarantaine de participants, se trouvaient une grande majorité d'éleveurs, pour la plupart administrateurs de groupements adhérents à LBF.
Espoirs pour l'avenir
Pour ce qui est de l'avenir de la production, Patrice Lefeuvre, le président de LBF, envisage une « croissance volontariste et maîtrisée ». La structuration de la filière y est indispensable. Si la complexité de fédérer l'ensemble des maillons est apparue au cours de la discussion, de nombreux intervenants se montrent déterminés à y parvenir.
Stéphanie Pageot, la présidente du Fnab, précise que l'avenir de la filière dépendra aussi des débouchés. Elle insiste sur l'importance de la restauration collective ainsi que sur la valorisation à travers les produits à haute valeur ajoutée.
Augmentation des volumes estimée à 8 % en France en 2017
Le président de LBF observe une « vague de conversion », sur laquelle il faudra « surfer » pour ne pas être emportés. Poursuivant l'analogie, André Pflimlin, ancien collaborateur de l'Institut de l'élevage, met en garde l'assemblée : « Il ne faut pas laisser grossir la vague sans contrôle ». Les estimations de production laissent prévoir en France une augmentation des volumes de 1,1 % en 2016 et de 8 % en 2017.
Les chiffres officiels ne sont pas encore disponibles mais le « sentiment de terrain » laisse percevoir une forte accélération des accompagnements à la conversion depuis novembre 2015.
L'association LBF (Lait bio de France), créée il y a un an, a l'ambition de fédérer les groupements d'éleveurs laitiers bio. Elle représente actuellement 50 % de la collecte de lait biologique en France.
M.B.
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les anomalies génétiques qui impactent le troupeau laitier français
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
L'Union européenne veut renforcer le soutien aux jeunes agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?