C'est ce que propose le think-tank Farm Europe pour retirer du marché 2 à 2,5 millions de tonnes de lait.
Comment éviter la mise en marché de 2 à 2,5 millions de tonnes de lait dans l'Union européenne ? En mobilisant une enveloppe de 500 millions d'euros a répondu hier, le 23 février 2016, le think-tank Farm Europe sur son blog. « Entre inciter à baisser rapidement la production et devoir stocker le temps que « le marché fasse son oeuvre […] » et colmater les effets financiers d'une crise qui se prolonge, où se trouve l'efficience économique ? »
Face à la gravité de la crise et à l'inefficacité des mesures prises jusqu'alors, Farm Europe constate que dans le contexte actuel « les producteurs n'ont […] comme solution individuellement que de produire plus pour amortir par le volume leurs charges quand bien même, collectivement, cette orientation ne peut que rendre pire la crise et le marasme des prix. Alors que faire pour sortir d'un tel engrenage qui n'a été enrayé dès le début ? »
« Sur un laps de temps limité »
« Où est l'efficacité économique ? Inciter à baisser rapidement la production ou attendre de colmater les effets financiers d'une crise qui se prolonge ? », interroge Farm Europe. Le think-tank rebondit sur l'exemple de la laiterie néerlandaise qui a proposé à ses adhérents de limiter leur livraison en février. Il assure que « l'impact d'une incitation européenne à la réduction de production, sur un laps de temps limité et pour un volume prédéfini, mérite d'être analysé […] ».
Farm Europe précise que l'efficacité du dispositif de retrait suppose :
- « une mise en place rapide,
– une gestion équilibrée des appels d'offres (ni trop, mais aussi refuser le trop peu budgétaire qui tuerait la mesure dans l'oeuf),
- d'assumer le fait qu'elle s'adresserait sans doute, dans les faits, principalement à deux types d'exploitations agricoles : des exploitations compétitives dont la baisse de la production participerait ainsi pleinement au bien commun de la filière lait européenne et des exploitations quittant le secteur laitier, participant ainsi à un mouvement de restructuration. »
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