Réunis dans les locaux de la FNPL, 7 distributeurs ont signé une charte sur le prix du lait. Ils ont également mis en cause à l'unisson les transformateurs dans la redistribution de la marge.
Sept distributeurs ont signé la charte laitière de valeurs proposée par la FNPL le mercredi 17 février 2016 et qui s'applique aux 60 % de lait français consommés sur le marché intérieur. Les deux objectifs de cette charte sont notamment « un partage équitable du risque volatilité » et « une meilleure indication au consommateur-citoyen de la diversité des produits laitiers et des modèles d'exploitations ».
Serge Papin, qui représentait Système U, a indiqué qu'il y avait « un engagement à 34 centimes par litre qui serait tenu. Nous donnons aux transformateurs la possibilité de le faire ». Cependant, concernant ces mêmes transformateurs, il a rappelé : « On s'engage sur un prix dont nous ne contrôlons pas la bonne fin. »Les distributeurs demandent de la clarté aux transformateurs
Les représentants des autres distributeurs ont également mis en cause les transformateurs à propos de la répercussion du prix jusqu'aux producteurs. Concernant les déclarations de la FNCL du matin même, l'un des représentants du distributeur Leclerc les a qualifiées de « déclarations qui font partie de la manipulation quotidienne des transformateurs pour ne pas reverser le prix aux éleveurs ».
Claude Risac, de l'enseigne Casino, a lui espéré que « la FNPL fasse preuve d'autant de pugnacité avec les acteurs de la transformation pour leur faire signer la charte ». Les distributeurs étaient cependant d'accord sur le fait que les négociations ne se passaient pas de la même manière lorsqu'il s'agissait des grands groupes tels que Lactalis ou Savencia ou lorsque les interlocuteurs étaient des groupes coopératifs.
Les contrats tripartites qui fleurissent actuellement dans les filières agricoles ont été largement évoqués par les distributeurs comme une solution pour le prix du lait. La présence des producteurs lors de la signature finale des négociations commerciales a également été évoquée, et avec elle la question de la modification de la loi LME. Pour Thierry Cotillard d'Intermarché, la transparence autour des accords commerciaux doit être gérée très rapidement et intégrée dans la loi sapin 2, c'est-à-dire dans moins de trois mois.
Les distributeurs ont également annoncé ou rappelé leur envie d'entrer dans l'interprofession laitière afin de travailler sur le prix du lait dans de bonnes conditions, lorsque ce dernier n'est pas sous pression.
Tanguy Dhelin
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