L'Association des producteurs de lait Lactalis du Grand Est a quitté une réunion avec l'industriel, le 21 janvier, à l'annonce d'un prix de 270 €/1 000 l.
La tension monte d'un cran. Face à l'annonce unilatérale de Lactalis de payer le lait 270 €/1 000 l, l'Association des producteurs de lait Lactalis du Grand Est (Apllage), une organisation de producteurs (OP) reconnue par le ministère de l'Agriculture, a décidé de quitter une réunion avec l'industriel, qui se tenait le 21 janvier 2016.
Les entreprises ont « le choix de la façon dont elles rémunèrent leurs producteurs », proteste l'Apllage dans un communiqué. Or, en 2015, Lactalis, l'un des deux plus gros collecteurs de lait en France avec Sodiaal, aura été parmi les moins-disants. Et pour ce mois de janvier 2016, elle est de nouveau, avec Bongrain, celle qui paie le moins bien.
« Cette situation n'est pas acceptable à plusieurs titres »
« Cette situation n'est pas acceptable à plusieurs titres, estime l'Apllage. Elle ne reflète pas la valorisation réelle des produits de l'entreprise, la multinationale ne fabriquant pas uniquement des produits industriels dans la mesure où près de 50 % de sa collecte est destinée à des produits de grande consommation, souvent sous des marques nationales à grande notoriété (Président, Lactel, Bridel…) beaucoup mieux valorisées. Elle ne reflète pas non plus les évolutions des prix de ces produits sur le marché intérieur français, la grande distribution ayant le plus souvent maintenu ses tarifs d'achat en 2015. Elle ne permet pas aux producteurs de vivre de leur travail. Elle va accélérer la disparition des exploitations laitières de taille familiale dans le grand est de la France. »
L'Apllage constate en outre que des laiteries, « y compris des PME à l'assise financière sans doute beaucoup moins confortable que celle de Lactalis, ont apporté une aide plus élevée à leurs producteurs ».
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