Les cours sont largement en hausse au Global Dairy Trade (GDT), la plateforme d'enchères lancée par le leader laitier néo-zélandais Fonterra. Entre le 16 et le 23 août 2016, les cotations ont bondi de 18,9 % pour la poudre de lait entier, produit phare du pays. Ainsi, elles ont atteint 2 696 $NZ/t, soit plus de 1 740 €/t. C'est le maximum observé sur cette plateforme depuis le mois d'octobre 2015, d'après Agritel.
Coté à 3 274 $NZ/t (soit 2 115 €/t), le beurre gagne quant à lui 14,1 %. Un peu moins dynamique, le prix de la poudre de lait écrémé s'établit à 2 028 $NZ/t (1 309 €/t), en hausse de 3 %.
Vers un rééquilibrage du marché ?
Pour Gérard Calbrix, économiste à l'Association de la transformation laitière française (Atla), la reprise des cours découle « d'un changement de sentiment des opérateurs du marché mondial » devant « la collecte européenne qui commence à dégringoler ».
En effet, le Vieux Continent a vu sa collecte chuter de 1,3 % en juin 2016 par rapport au même mois de 2015, selon la Commission européenne. Les trois grands producteurs que sont le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France, voient leurs livraisons reculer. C'est le cas de la majorité des États membres, les Pays-Bas et l'Irlande faisant exception.
Mais attention à ne pas se méprendre. Si les opérateurs estiment que la baisse de collecte de l'Europe, principale contributrice de la surproduction mondiale, est de bon augure, cela ne se traduit pas encore par une remontée des prix du lait. Le GDT est une plateforme d'enchères de contrats comprenant des livraisons jusqu'à 7 mois. Les acteurs anticipent donc une remontée des cours dans les mois à venir, du fait de ce recul de la production européenne.
En France, le prix de la poudre de lait écrémée stagne à 1 740 € depuis plusieurs semaines, d'après l'Atla. Le pays fait partie de ceux qui continuent de placer de la poudre à l'intervention, fait exceptionnel à cette saison. En Europe, les immenses stocks vont encore peser longtemps sur le marché.
M.B.
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