Environ 400 personnes, selon la police, ont manifesté le 5 août 2016 à Guipavas (Finistère) à l'appel de la CFDT pour soutenir le projet de construction d'une usine de fabrication de poudre de lait, dont l'implantation est contestée par des riverains.
Le projet est celui de la Sill, groupe agroalimentaire Sill dont le siège est à Plouvien (Finistère), et qui emploie environ un millier de salariés dans la région. L'entreprise souhaite construire à côté de Brest, une tour de séchage capable de produire 25 000 t de poudre de lait par an, principalement pour la Chine et le Moyen-Orient.
Les manifestants, des salariés de la Sill pour la plupart, se sont rassemblés à Guipavas sur le site du futur chantier avant de défiler autour du terrain, en passant devant les résidences des opposants au projet. Le maire a jusqu'à début septembre pour se prononcer sur le recours gracieux visant le permis de construire.
Plusieurs refus déjà
À Plouvien, le site historique de l'entreprise, des riverains se sont opposés à l'extension. En 2015, le tribunal administratif a finalement annulé le plan d'urbanisme local en raison de la loi littorale, et le permis de construire de l'usine de poudre de lait a été invalidé.
La Sill a ensuite tenté de s'implanter à Milizac, mais une opposition des riverains a contraint la Sill à retirer son projet. Son choix s'est ensuite porté sur une zone industrielle de Guipavas, dans l'agglomération brestoise, où une vingtaine de riverains ont déposé un recours gracieux auprès du maire de la commune.
Lors d'une prise de parole, Bernard Drezen, délégué central CFDT de la Sill, a demandé « le retrait immédiat du recours », invoquant « l'avenir de l'entreprise et la pérennité de la production laitière dans le secteur ».
Soutien de la FDSEA
La veille de la manifestation, le 4 août 2016, la FDSEA du Finistère a apporté son soutien au projet de la Sill. « Ce nouveau recours est l'illustration même du poids que l'administration française peut donner à quelques contestataires, destructeurs de toute une économie », s'indigne le syndicat dans un communiqué de presse.
Ce projet va créer 70 emplois directs. « Positif pour l'emploi donc, mais aussi pour l'économie et structurant pour la filière ! poursuit la FDSEA, demandant aux riverains de retirer leur recours. À quand un réel courage politique de nos élus, afin de faire face à ces contestataires qui menacent sans cesse l'économie de tout un territoire ? »
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