La filière se fixe des objectifs ambitieux et compte les atteindre, notamment grâce au « pacte d'avenir ».
La préparation du « pacte d'avenir » pour la Bretagne, signé à Rennes par Jean-Marc Ayrault le 13 décembre 2013, a activé les réflexions stratégiques à l'échelle de la région. En témoignent les conclusions d'un groupe de travail pour le lait, issu de la chambre régionale d'agriculture et du Cilouest (interprofession). Les Bretons ne cachent pas leurs ambitions pour le secteur laitier.
Ils visent une collecte de 6 milliards de litres en 2020, soit 18 % de plus qu'en 2012. Le nombre d'exploitations devrait passer de 13.000 à 9.000, chacune produisant en moyenne 665.000 l de lait avec 90 vaches. Cet objectif repose sur la volonté d'adapter l'offre à la demande afin de développer l'exportation.
Pour y parvenir, il faudra plus de 400 projets de construction ou de rénovation de bâtiments d'élevage par an, soit un budget de 100 millions d'euros. Il faudra former des éleveurs et des salariés. Le nombre de ces derniers devra progresser de 50 % d'ici à 2020, sachant qu'il a crû de 75 % depuis dix ans. Mais surtout, il faudra anticiper pour éviter les arrêts d'activité et favoriser l'installation.
Doublement de l'enveloppe Feader
Il est trop tôt pour dire si le « pacte d'avenir » répondra à ces impératifs. Mais sa raison d'être est bien, entre autres, de « conforter la Bretagne comme grande région productive ». sans renoncer à la « transition agroécologique ». Et il est acquis que la région bénéficiera d'une enveloppe européenne de 368 millions d'euros de 2014 à 2020 (Feader). C'est deux fois plus que sur la période précédente.
S'y rajouteront les engagements de la BPI et d'autres crédits nationaux et régionaux. Au total, le plan agricole et agroalimentaire représentera un engagement d'un milliard d'euros. En définissant clairement sa stratégie, la filière laitière dispose au moins d'un cap. Il reste à voir si le pacte, encore flou dans sa mise en oeuvre, saura se concrétiser.
Pascale Le Cann
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