rédacteur en chef
L’entrée des GMS au Cniel signe surtout l’incapacité des transformateurs à nouer des partenariats gagnants avec les producteurs. Cet échec transpire dans les relations depuis des années à sens unique entre les poids lourds du privé et leurs OP dès qu’il s’agit de prix du lait. Face à l’entêtement d’un Lactalis ou d’un Savencia à imposer ses règles, la FNPL a pris le risque de jouer la carte de la grande distribution, comme arbitre face aux laiteries. Mais pour le meilleur ou pour le pire ?
Maintenant que le loup est dans la bergerie, on fait quoi de positif pour l’amont ? Pour qu’une interprofession fonctionne, il faut que le rapport de force autour de la table soit équilibré. Il est loin de l’être. Les OP n’y sont même pas. Il faut aussi que ses membres soient sincères.
Pour la grande distribution, permettez-moi de jouer le saint Thomas. On a eu un avant-goût de ce que pesait son engagement dans la charte signée avant les négociations sur les tarifs des marques.
On en a un autre exemple avec ces enseignes qui demandent aux rares entreprises qui payent mieux que les autres (lire page 18) de baisser la rémunération de leurs producteurs. Il est vrai qu’elles ont pour cela l’argument choc du prix du lait PGC France de 340 € les 1 000 litres, qu’elles ont acté sur leurs contrats avec beaucoup de fournisseurs. Le prendre comme plafond, c’est faire fi de l’investissement de ces laiteries performantes pour améliorer leur mix-produit, leur compétitivité industrielle… Bref, sucer cette valeur ajoutée qu’elles ont su créer au fil du temps.
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