En matière d’investissements, le juste prix est celui qui permet une vraie rentabilité
La situation financière des éleveurs danois, plombée par un endettement démesuré, reste catastrophique et personne ne voit la sortie du tunnel. Cela doit interpeller leurs collègues français, notamment les investisseurs.
Car ces éleveurs qui ont cru trouver leur salut dans le développement et la technologie ne cessent de s’appauvrir depuis dix ans. Les actifs atteignent des niveaux élevés, mais les dettes augmentent encore plus vite et les capitaux propres dégringolent.
Si cette situation est caricaturale au Danemark où le mouvement d’investissement a été massif, elle se retrouve dans l’ensemble des pays laitiers. De l’Australie à l’Europe, dans le secteur laitier, il existe très souvent un décalage entre le capital investi et la capacité de remboursement. En moyenne, la rentabilité n’est pas à la hauteur des investissements réalisés.
Le prix du lait se fixe sur le marché. Il dépend de ce que le client est prêt à payer, et c’est tout. Sauf exception, il ne tient aucun compte des coûts de production. C’est la faille des productions agricoles et on ne peut que le regretter. Ceux qui espèrent changer cette donne se voilent la face.
Il appartient à chaque éleveur de se saisir des éléments qu’il maîtrise, à savoir la conduite technique et la gestion financière. Les investissements doivent impérativement être au service de la rentabilité, ce qui ne les empêche pas d’améliorer aussi les conditions de travail.
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