Une avancée, vraiment ?

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ParJean-Michel Vocoret
rédacteur en chef

Une avancée indéniable, qui a changé les choses entre producteurs et distributeurs. Une avancée aussi pour le prix du lait ? Le satisfecit du ministre de l’Agriculture sur la loi Égalim, dans les colonnes de La France Agricole, paraît un peu surfait. L’envers du décor donne plus l’impression que la filière tourne un peu en rond.

Certes, les GMS ont accepté des hausses sur les marques nationales, mais certaines laiteries disent que le prix final payé, moult réductions déduites, et dit « 5 fois net » dans le jargon GMS, est quasi au même niveau qu’avant.

Et là – ce sont des sénateurs qui, en 2019, l’ont dit –, les distributeurs ont mis à profit le relèvement du seuil de revente à perte, instauré par ladite loi, pour dégager des marges et booster la compétitivité de leur MDD… prenant des places en rayon sur les marques nationales. Et sans, non plus, acheter ces MDD plus cher à leurs fournisseurs.

Les espoirs d’Égalim sur l’impact d’une fixation du prix du lait selon le mix-produit entreprise et les indicateurs de marché s’estompent aussi. On a là l’école Lactalis, qui se conforme bien à la formule signée (Unell, OPLB) ou en négociation (OPLGO), mais qui, au final, gratte quelques euros au motif de la concurrence, et des coops qui n’intègrent pas, comme lui, les coûts de production dans leur formule. On a aussi l’école Savencia qui, toujours au motif de la concurrence, s’assoit sur la formule utilisée depuis un an, qu’elle soit officieuse (avec Sunlait)… et même officielle dans le contrat signé avec les trois OP FMB.

Une avancée, vraiment ?

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,46 €/kg net =
Vaches, charolaises, R= France 7,23 €/kg net =
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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