rédacteur en chef
Les producteurs Sodiaal composent depuis longtemps avec le « ça ira mieux demain ». Tous les autres aimeraient ne plus l’entendre. Ce serait le signe que Sodiaal donne enfin le « la » du prix du lait. Mais le refrain ne se taira pas tout de suite. Pourtant, le fait est que bien des choses ont positivement changé depuis dix ans chez le numéro un de la coopération.
Mais il part de si loin. Sans ses faux pas du passé qui lui ont fait, à une époque, partager ou vendre ses fleurons pour subsister (Yoplait, Eurosérum), Sodiaal aurait eu un autre visage. Et il aurait surtout eu d’autres capacités pour se débarrasser du boulet qu’il traîne toujours aujourd’hui : celui de ces volumes excédentaires nés des zones de collecte reprises au fil des ans (dont plus aucun privé ne voulait) pour des raisons plus politiques qu’économiques… Sauvant nombre d’exploitations du néant.
Certes, depuis la reprise d’Entremont en 2011 qui a rééquilibré son mix-produit et ramené Eurosérum dans son giron, Sodiaal a injecté 100 M€ par an pour remettre son outil industriel d’aplomb. Puis il a continué d’investir pour doper sa compétitivité et mis en œuvre un plan d’économies.
Mais il ne redonnera que la richesse qu’il créera… D’où son plan #Value pour enfin décoller. Ce virage salutaire, pris seulement fin 2017, appelle encore à un peu de patience. Sodiaal affiche toujours l’objectif ambitieux de ramener, d’ici à 2025, sa rentabilité médiocre à un niveau satisfaisant. Il y joue sa dernière carte pour redonner confiance à ses sociétaires.
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
FCO : le Grand Ouest en première ligne
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou