Le report d'une partie du prix du lait passe mal chez les adhérents de l'APLBL. Lactalis veut avancer dans la préparation de l'après 2015.
La gestion des volumes va être prégnante », affirme Patrice Guilloux, directeur adjoint de l'approvisionnement du groupe Lactalis. Une manière de rappeler qu'il y a d'autres sujets importants que le prix du lait. Mais pour les livreurs de l'APLBL (1), réunis en assemblée générale le 2 avril à Rennes (Ille-et-Vilaine), l'industriel doit d'abord s'expliquer sur la valorisation. « Lactalis a moins bien payé que les concurrents en 2013. Le lissage est-il tenable en 2014 ? », lance Benoît Champalaune, l'un des délégués. Derrière lui, les participants demandent des explications sur le report de 20 € de janvier et février. « Il s'agit d'un ajustement de saisonnalité. Les producteurs ont la garantie de le retrouver en totalité sur les mois d'été », explique Patrice Guilloux. « Lactalis a perdu de la crédibilité en 2013, d'où le manque de confiance des livreurs et leur désaccord vis-à-vis du lissage », rétorque Sébastien Amand, président de l'Unell.
Il rappelle toutefois que ce lissage mal compris a été cédé en contrepartie de la garantie d'un calcul du prix du lait sur la base des indices du Cniel en 2014. Ambiance tendue donc. Et pourtant, chacun est bien conscient de la nécessité de s'entendre avec l'autre. À la veille de la disparition des quotas, les producteurs aussi prennent conscience de l'importance de la gestion des volumes. Une chose est claire : c'est l'entreprise qui déterminera seule le volume de lait qu'elle achètera, en fonction de ses marchés. Et elle s'engage à ne pas réduire les volumes contractuels individuels.
Définir les règles pour gérer les volumes après 2015
Mais beaucoup de questions restent en suspens et devront être discutées entre l'OP et Lactalis avant la fin des quotas : quelle réattribution des volumes éventuels libérés ? Quel arbitrage entre les installations et les besoins de conforter certains ? Les règles seront-elles les mêmes dans toutes les régions ? Pour l'industriel, l'un des enjeux est d'assurer le renouvellement des éleveurs alors que beaucoup partiront à la retraite à court ou moyen terme.
Le président de l'OP, Frédéric Lachambre, considère que la priorité pour les producteurs reste de recueillir toujours plus d'adhésions afin de renforcer leur pouvoir de négociation. Il avance la possibilité de limiter les éventuels avantages obtenus aux seuls adhérents de l'OP. Mais surtout, il tient à la transparence dans la gestion future des volumes.
PASCALE LE CANN
(1) Association Pays de la Loire-Bretagne Lactalis, 1 300 adhérents pour 510 Ml.
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