L'opposition locale à la ferme des 1 000 vaches tourne au débat de société autour d'un projet hors normes.
Nuisances, épidémies, dégradation de l'environnement, maltraitance des animaux... Au-delà du combat des riverains contre le projet 1 000 vaches, la FDSEA et les JA dénoncent le discours « anti-élevage » de l'association Novissen, qui jette le discrédit sur tous les projets d'élevage en cours ou à venir des éleveurs de la Somme. « Jamais notre profession n'a été attaquée de la sorte. Dès que l'un d'entre nous souhaite développer son atelier, il subit la vindicte d'un groupe ou d'une association dont les arguments ne sont que la reprise des slogans issus de l'opposition aux 1 000 vaches de l'industriel Ramery, explique Laurent Degeune, président de la FDSEA. Ce sont des dizaines de projets qui risquent d'avorter par effet collatéral. » Le syndicaliste souligne l'enjeu : « Maintenir la dynamique laitière et les outils industriels sur le territoire ».
Pour rappel, la production dans le département s'élève à 400 Ml. Elle est collectée majoritairement par des coopératives (Lact'Union, Sodiaal). « L'image d'excellence de l'élevage français offre des opportunités sur le marché mondial. Nous voulons y prendre notre place dans l'après-quotas et, pour cela, plusieurs éleveurs doivent pouvoir se regrouper pour monter des projets de grande taille. »
Un enjeu national pour la Confédération Paysanne
À l'appel de la FDSEA, plus de deux cents éleveurs ont pris part à une réunion publique de Novissen, l'association de riverains, avec une question : « Si plusieurs éleveurs se regroupent autour d'un projet 1 000 vaches, seriez-vous d'accord ? » La réponse de Michel Kfoury, président de Novissen, est claire : « Oui ! Parce que notre combat, c'est la ferme Ramery et la dangerosité du méthaniseur industriel de 1,47 MW à proximité des habitations (600 m). Si le projet est abandonné, Novissen n'existera plus ». Autre son de cloche du côté de la Confédération Paysanne qui fait de ce sujet un enjeu national : « Quel que soit le montage financier, nous nous opposerons à la multiplication de ces projets hors normes qui condamnent la production laitière dans les zones défavorisées où les éleveurs ne pourront pas être compétitifs, annonce Laurent Pinatel, porte-parole du syndicat. Nous appelons donc à un débat citoyen dans le cadre de la loi d'avenir agricole pour acter la fin de l'industrialisation de l'élevage. » Concernant le projet de la Somme, les opposants déclarent avoir obtenu l'engagement des ministres de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire de « casser le projet par la voie légale ».
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