Pour maîtriser le prix de vente au consommateur et accroître leurs volumes, les coopératives de Savoie innovent pour vendre leurs fromages en direct.
La coopérative laitière et fromagère de Lanslebourg-Haute Vanoise commercialise 25 % de fromages en direct. « 2 500 des 10 000 meules de beaufort AOP que nous fabriquons sont vendues par nos soins dans nos huit magasins », explique David Patton, le jeune directeur de la coopérative qui emploie trente salariés et réalise un chiffre d'affaires de sept millions d'euros. Le dernier point de vente a été ouvert en bas de la haute vallée de l'Arc, à Modane, ville principale de la région et frontalière avec l'Italie. Sur le site internet de la coopérative, une boutique en ligne permet aux consommateurs qui ont apprécié le beaufort et le bleu de Bonneval lors d'un séjour en Haute-Maurienne de continuer à s'approvisionner à un prix raisonnable. Une fois par semaine, les fromages commandés en ligne sont mis sous vide et expédiés aux quatre coins de France. Cette stratégie contribue à sécuriser le prix du lait payé au producteur (670 €/1 000 l en qualité A en 2012-2013) et à pérenniser les élevages laitiers de haute montagne.
Après avoir valorisé leur produit auprès des skieurs et touristes de passage, les Savoyards n'hésitent pas à suivre leur clientèle plus loin et à investir dans les grandes villes. Particulièrement dynamique en la matière, la coopérative de Beaufort-sur-Doron, vient de fêter le premier anniversaire de son magasin parisien, La Coop.
Un magasin à Paris depuis une année
Depuis le 16 février 2013, 22 500 clients ont poussé la porte de la boutique aménagée rue Corneille, dans le VIe arrondissement. Dans le point de vente, situé en face du Sénat et animé par deux salariés à temps plein et deux étudiants, 130 meules de beaufort de 40 kg chacune ont été commercialisées en un an. Un bon début. Il est doté en sous-sol d'un bar à fromages. Le beaufort y est vendu 22 €/kg, celui d'été 25 €/kg, ce qui constitue un tarif très attractif pour la capitale. « Avec les marges qu'appliquent certains distributeurs, le prix du beaufort devient vite excessif (jusqu'à 68 €/kg à Paris). Ce qui détourne le consommateur du produit », explique Yvon Bochet, le président de la coopérative.
Ces trois dernières années, la coopérative de Beaufort, associée à celle de Yenne, a ouvert deux magasins, à Annecy et Chambéry. Une façon de capter le fort pouvoir d'achat de la population de l'arc alpin. Dans ses huit points de vente directe, la coopérative de Beaufort réalise aujourd'hui près d'un quart de son chiffre d'affaires annuel (13,7 millions d'euros pour 30 000 meules de beaufort fabriquées à partir du lait de 170 producteurs).
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