La coopérative Eurial investit 12,2 M€ dans l'agrandissement de son usine vendéenne. Une croissance tirée par l'export de mozzarella.
Alors que la fromagerie d'Herbignac (Loire-Atlantique) tourne à pleine capacité, produisant 34 000 t de mozzarella par an, Eurial poursuit son développement sur ce créneau. L'entreprise va spécialiser son usine de Luçon (Vendée) dans les petites séries de ce type de fromage surtout utilisé comme ingrédient pour les pizzas. « En plus des produits de masse, nos clients, beaucoup d'Asiatiques, demandent des spécialités sans lactose ou moins salées, par exemple. Ces petits volumes sont plus faciles à gérer dans de petites unités », précise Olivier Prételat, directeur d'Eurial.
Pour pouvoir fabriquer ces fromages, Eurial va abandonner certains PGC destinés à la France (saint-paulin ou raclette sans marque) et produits à Luçon. La collecte de lait du sud de la Vendée, qui alimentait en partie Herbignac, restera désormais dans la région. Car la capacité de transformation de Luçon va passer de 80 Ml aujourd'hui à 200 Ml en 2016. Les travaux ont commencé cette année. À terme, l'usine emploiera 150 salariés, soit 50 de plus qu'en 2013. Elle produira 21 000 t de mozzarella.
L'approvisionnement en lait d'Herbignac sera maintenu au même niveau grâce à l'apport des excédents de Coralis dans le sud de l'Ille-et-Vilaine. Le développement de Luçon rationalise donc le dispositif industriel du futur ensemble composé d'Eurial, Agrial et Coralis.
Les dirigeants d'Eurial se montrent confiants car, s'ils ne sont pas les seuls à investir dans la mozzarella - les États-Unis ont récemment monté de très grosses unités - la croissance de la consommation mondiale est de 2 % par an, soit près de 40 000 t. La coopérative est leader sur ce type de fromage en France. Elle travaille ce marché à l'export depuis longtemps et a l'ambition de capter 15 % de la croissance annuelle.
Susciter des vocations d'éleveurs
Mais on voit bien que la disponibilité en lait devient un enjeu. Eurial est sans doute l'une des premières laiteries françaises qui renonce à des marchés nationaux pour privilégier l'export. Dans le sud de la Vendée comme dans les départements limitrophes, la tentation d'arrêter le lait pour les cultures existe. Des dynamiques comme celle d'Eurial peuvent inverser la tendance. Les enquêtes montrent que les producteurs veulent augmenter leurs livraisons de 15 à 20 % après 2015. « Notre mission est d'assurer des débouchés durables à nos adhérents. Dans un contexte de disparition des quotas, nous espérons susciter des vocations d'éleveurs », affirme le président Jean-Luc Rabillard.
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