Si la médiation Évolution-Gènes Diffusion a échoué, le groupe nordiste a néanmoins obtenu l'autorisation de Valogène pour accéder à la génomique normande.
Près de deux ans que Gènes Diffusion rue dans les brancards pour passer outre les cinq ans d'exclusivité d'accès aux équations génomiques, accordés aux entreprises de sélection françaises regroupées dans Valogène et ayant financé les travaux sur la génomie. Certes, Gènes Diffusion a contribué au financement en holstein, mais pas en normande. Or, la race est stratégique pour se développer à l'ouest. Pas question donc d'attendre 2015, fin de cette période d'exclusivité. Pas question non plus pour Évolution, acteur de poids dans la normande, de lui dérouler le tapis rouge.
La peur du gendarme DGCCRF
Sa demande officielle ayant été refusée, Gènes Diffusion avait obtenu de l'Unceia, qui préside Valogène, la nomination d'un médiateur. Si cette médiation avec Évolution a échoué, Gènes Diffusion a néanmoins obtenu gain de cause. La menace de porter l'affaire devant la DGCCRF (répression des fraudes) pour entrave à la libre-concurrence est un peu passée par là. Le 17 octobre, le président de l'Unceia a signé un protocole ouvrant au groupe nordiste l'accès, sans délai, à la génomique normande moyennant un droit d'entrée. Gènes Diffusion précise qu'il « n'envisage pas d'utiliser significativement cette possibilité, par loyauté envers son partenaire historique Urcecof ». Traduisez : que ce génotypage se limitera à quelques veaux en station... « Néanmoins, ajoute-t-on chez Gènes Diffusion, au cas où tous les rapprochements en cours devaient aboutir à un programme normand unique, on aurait une alternative. » Comprenez que si d'aventure, Évolution réussissait à convaincre l'Unog et l'Aigle qui vont fusionner (lire p. 15 ), leur schéma normand (Instersélection et Urcecof), de les rejoindre, Gènes Diffusion ne se gênerait pas pour mettre le pied sur l'accélérateur.
JEAN-MICHEL VOCORET
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