La fusion annoncée des coopératives d'insémination et de technique de reproduction L'Aigle et l'Unog donnera naissance au troisième groupe génétique français.
L'officialisation de la fusion et le nom de la nouvelle entité seront annoncés le 23 décembre, après le vote des 6 500 adhérents actifs lors des assemblées générales. Les deux coopératives normandes ainsi réunies représentent 255 000 IAT/an, 200 salariés, cinq filiales à l'étranger et un chiffre d'affaires annuel de 23 M€ qui en fait le troisième groupe français de sélection bovine, derrière Évolution et Gènes Diffusion. Ce rapprochement résonne presque comme une évidence, compte tenu de leur proximité stratégique et géographique, cernée par les deux géants de la génétique en concurrence ouverte dans des zones géographiques très proches de leur implantation historique (Eure, Eure-et-Loir, Calvados, Orne, Seine-Maritime, limites de l'Oise, de la Mayenne, et du Bassin parisien). Concrètement, les schémas de sélection normands de l'Unog et de l'Aigle vont fusionner pour peser près de 35 % de l'activité d'insémination de la race, « malgré les rumeurs et les passerelles techniques qui existent avec le schéma d'Évolution, aucun rapprochement n'est à l'ordre du jour, précise Daniel Lesieur, président de l'Unog. Gènes Diffusion est aussi notre partenaire, avec 20 % de l'activité de mise en place de nos semences normandes » (voir p. 23).
Renforcer sa position sur le grand export
En race holstein, le groupe pourra s'appuyer sur le schéma de sélection de l'Unog (Dynam'Is) dont L'Aigle est adhérente depuis plusieurs années. « La mise en commun de nos moyens humains et techniques doit contribuer, d'une part, à conforter notre place auprès de nos adhérents en matière d'offre génétique et, d'autre part, à développer notre activité de commercialisation de semences dans les pays émergents, en particulier en Amérique du Sud où nous sommes déjà implantés à travers plusieurs filiales. »
J. PEZON
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