Les éleveurs ont des efforts à faire

Au printemps 2013, la filière Adivalor mettait en place le recyclage des ficelles et des filets pour balles rondes. Six mois plus tard, un peu plus de 2 240 tonnes ont été collectées dans une quarantaine de départements. La montée en puissance va se poursuivre en 2014 pour couvrir tout le territoire. Le gisement est d'environ 20 000 tonnes de ficelles et 8 000 tonnes de filets. Si le polypropylène des ficelles est recyclable, il n'y a pas encore de solutions pour le polyéthylène des filets, notamment du fait des souillures par les résidus de fourrages. Des développements sont en cours, mais quel que soit le débouché, il nécessitera un engagement des éleveurs pour fournir un produit le plus propre possible. En attendant, les filets usagés partent dans des centres d'enfouissement technique. La collecte des films plastiques agricoles existe depuis 2009. Elle est à l'initiative du Comité des plastiques en agriculture (CPA) qui a réussi à mettre en place une éco-contribution sur 95 % des films mis sur le marché.

En 2013, 19 000 t de films ont ainsi été recyclés, servant notamment à la fabrication de sacs poubelles (100 kg de bâches = 650 sacs de 100 l). Après trois campagnes de collecte, le bilan reste mitigé pour le secteur de l'élevage. Si le taux de collecte des films d'enrubannage atteint 66 % du gisement et progresse, celui des bâches d'ensilage stagne à 30 %. L'obligation de fournir une bâche balayée sèche et pliée serait-elle un frein ? Les vieilles bâches trouvent-elles un autre usage ? Et les éleveurs ont-ils plus de difficultés que d'autres à se plier aux contraintes du recyclage ? Le taux de collecte des bidons de produits d'hygiène de traite (33 %), comparé à celui des bidons de produits phytosanitaires (78 %), pourrait le laisser supposer. Faut-il le rappeler : le brûlage et l'enfouissement des plastiques sont interdits. Il est demandé aux agriculteurs de préparer les produits en fin de vie et de les déposer aux dates et aux lieux fixés par leurs distributeurs.