La fusion annoncée de trois coopératives donne le jour au numéro deux des coopératives laitières.
Le conseil d'administration de Coralis vient de choisir de s'adosser aux groupes Agrial et Eurial, déjà engagés dans un processus commun de rapprochement. Rappelons que les adhérents de Coralis avaient révoqué leur conseil d'administration en avril 2013, refusant un projet avec Bongrain. Depuis, la nouvelle équipe a cherché des solutions avec plusieurs coopératives. Car si Coralis bénéficie d'une belle zone de collecte au coeur de l'Ille-et-Vilaine, elle souffre de son orientation trop forte vers le marché très concurrentiel du lait UHT.
Le projet élaboré avec Agrial et Eurial prévoit de créer le deuxième groupe coopératif laitier français (3 md de litres avec Sénagral). Les fusions seront proposées à l'approbation des administrateurs en 2014. Ce pôle laitier ne cache pas ses ambitions à l'international. Les complémentarités entre les trois partenaires sont évidentes sur le plan territorial. Elles sont importantes aussi au niveau industriel et commercial. L'Asie commence à acheter du lait UHT : Eurial va lui vendre celui de Coralis. Et ses 150 Ml de lait en excédent sont les bienvenus chez ses partenaires.
La production suivra-t-elle ?
Chez Agrial, Délice Lait manque de matière première. Même chose chez Eurial pour développer la mozzarella. Son usine d'Herbignac a déjà dépassé son potentiel de 30 000 t. Des aménagements permettront de monter à 40 000 t. À terme, des investissements conséquents sont probables.
Le volontarisme du nouveau groupe pour construire de la valeur avec le lait ne fait pas de doute. Il dispose des marchés et des compétences nécessaires, et reste ouvert à d'éventuels nouveaux partenaires pour se développer. Reste la question de la ressource laitière. Les producteurs suivront-ils ?
PASCALE LE CANN
Une concession perd la carte Fendt, une armada de tracteurs part aux enchères
Le Herd-Book Charolais propose un outil pour prévoir la longévité des vaches
Les élevages bovin viande bio rentables, malgré seulement 0,05 €/kg de plus qu’en conventionnel
« Nous avons investi 1,1 M€ pour avoir une vie normale »
Les députés adoptent une série d'amendements attendus par les agriculteurs
Savencia et Eurial réduisent ensemble leur empreinte carbone
Forte tension sur les engrais azotés : les prix flambent en Europe
Qui sont les gagnants et les perdants de la Pac 2023-2027 ?
Comment inciter les éleveurs à se lancer en bio ?
Marge sur coût alimentaire : 56 000 € d’écart entre la moyenne et les meilleurs