Le scandale du lait frelaté à la mélamine qui a secoué la Chine en 2008 a ouvert un boulevard aux poudres de lait étrangères, préparation pour lait infantile en tête. La classe moyenne chinoise, qui ne cesse de s'accroître, les juge plus sûres que les produits autochtones. D'où l'intérêt de faire valoir demain, sur ce marché que tous les industriels laitiers d'Océanie, d'Europe ou des États-Unis visent, des démarches de traçabilité de type « La route du lait » du groupe Sodiaal. Depuis 2008, les importations chinoises de poudre de lait entier ont pratiquement été multipliées par dix. En 2012, elles ont dépassé 400 000 tonnes. Celles de poudre écrémée ont triplé à 168 000 t. Dans le même temps, les achats chinois de poudre de lactosérum sont passés de 212 000 à 376 000 t.
La sécurité du lait infantile devenue cause nationale
Au premier semestre 2013, les seules importations de préparations pour nourrissons ont dépassé les 25 000 t, en hausse de 37 % sur un an. De quoi inquiéter Pékin sur le devenir de sa propre production de poudre de lait infantile. Il est vrai que la part des marques nationales sur ce marché des préparations pour nourrissons a chuté. De 70 % avant 2008, elle serait passée à moins de 50 % et même à 25 % dans les grandes villes, d'après la China Dairy Association.
De toute évidence, Pékin veut aujourd'hui prendre le mors aux dents pour rebooster sa production nationale. Fin mai, le Premier ministre en personne a appelé à un renforcement de la supervision de la qualité des poudres pour nourrissons pour que les produits locaux regagnent la confiance des consommateurs. Il a déclaré que la sécurité de ces produits était un problème économique et social majeur pour la nation. Pour rétablir la réputation de l'industrie laitière nationale, Pékin entend appuyer l'agrandissement des exploitations laitières et le développement d'une production industrielle standardisée et moderne.
JEAN-MICHEL VOCORET, D'APRÈS LA LETTRE IDELE-CHINE.
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