Biolait reconnue première OP commerciale

Avec une collecte de 125 millions de litres, Biolait est le deuxième collecteur de lait biologique en France, après Lactalis.
Avec une collecte de 125 millions de litres, Biolait est le deuxième collecteur de lait biologique en France, après Lactalis. (©)

L'agrément délivré par les pouvoirs publics reconnaît la légitimité du groupe à gérer les volumes et la qualité de la collecte en interne.

A l'issue de la commission technique du 18 juin, Biolait a été officiellement reconnue comme la première organisation de producteurs (OP) commerciale par les services du ministère. Un agrément qui ne vient que confirmer un état de fait puisque dans la pratique, la société négocie déjà pour le compte de ses adhérents les contrats de livraison de lait auprès des clients industriels. Elle met aussi en oeuvre une politique de gestion des volumes visant à préserver l'équilibre du marché. Concrètement, ce statut peut lui permettre d'être éligible à différentes aides qui pourraient être accordées aux OP dans le futur et lui offrir la possibilité d'intégrer une association d'organisations de producteurs AOP dans la filière lait bio. À ce jour, une seconde OP, non commerciale, regroupant des producteurs bio a été agréée : l'Association des producteurs de lait bio Seine-et-Loire. « Il nous reste désormais dix-huit mois avant la fin du régime des quotas pour mettre en place des règles internes de gestion des volumes, applicables dès le 1er avril 2015, explique Christophe Baron, président de Biolait. Comme nous "pesons" un quart de la collecte de lait bio, l'enjeu est d'être exemplaire en matière de gestion des volumes pour ne pas inonder le marché, au risque d'entraîner les prix à la baisse. » Une logique de régulation que les éleveurs adhérents ont déjà appliquée en 2012 en acceptant de réduire leurs livraisons de 5 % pour mettre en adéquation l'offre et la demande.

Une charte qualité liée au statut d'organisation de producteurs

À travers les statuts de l'OP, le second enjeu consiste à établir une charte de qualité visant à apporter, via des contrôles internes, les garanties d'un lait biologique français répondant aux exigences de traçabilité des clients sur la qualité sanitaire, les résidus de pesticides et d'antibiotiques. Un moyen de développer des débouchés à l'export, face à un marché intérieur dont la croissance reste encore trop timide pour relancer une politique d'adhésion chère au groupe. « Malgré des pistes de développement à l'export vers l'Asie et l'UE, nous n'avons pas encore de certitudes sur de nouveaux débouchés significatifs qui permettraient de relancer le rythme des conversions. Si tous les éleveurs peuvent faire acte de candidature, le conseil d'administration a néanmoins confirmé une position de prudence qui consiste à ajuster l'offre et la demande, sans fermer la porte au processus d'adhésion. »

JÉRÔME PEZON

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,1 €/kg net +0,05
Vaches, charolaises, R= France 6,94 €/kg net +0,02
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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