Dans un contexte de sous-réalisation, l'axe stratégique de libres volumes pris par l'ULM s'accompagne de la montée en puissance de son système de déclaration et de son centre de traitement du lait.
Le bilan de l'année laitière pour la coopérative meusienne ULM fait état d'un taux de sous-réalisation de 5 %, malgré l'annonce d'absence de pénalités pour dépassement de quotas dès l'automne. Pour maintenir la dynamique laitière sur cette zone de collecte dite intermédiaire et sans attendre la fi n des quotas, Denis Georges, le président, a rappelé la règle qui régit dorénavant la gestion des volumes à l'ULM, lors de l'assemblée générale : « Le conseil d'administration a décidé de permettre aux producteurs de produire le volume de lait qu'ils souhaitent sur la base d'un prix unique. » L'outil déclaratif mis en service sur le site intranet du groupe doit permettre d'avoir une prévision de volume à collecter et à vendre pour valoriser tout le lait des adhérents. C'est aussi pour répondre à cet objectif que la décision a été prise de doubler la capacité du centre de prétraitement du lait sur le site de Bras-sur-Meuse : il s'agit d'un outil industriel d'une capacité de 75 Ml, géré par Valorlait, filiale détenue à parts égales avec la coopérative fromagère L'Ermitage. Il permet, après écrémage puis microfiltration, la séparation de la phase caséique du lait, appelée retenta, et du perméat, un lactosérum déprotéiné.
Accéder à de nouveaux marchés
En 2012, sur 350 Ml collectés, 70 Ml de lait écrémé ont ainsi été traités pour obtenir, après concentration, 20,5 Ml de retenta et 14,9 Ml de perméat. Un process qui permet non seulement de réaliser des gains de compétitivité sur le coût de transport, mais aussi de s'ouvrir de nouveaux débouchés, à l'heure où 67,5 % de la collecte de la coopérative sont écoulés auprès de fromageries régionales. Constatant que l'installation est saturée, les deux coopératives ont acté de doubler la capacité de traitement de Valorlait. L'investissement initial de 7,5 M€ ayant été volontairement surdimensionné, le site sera opérationnel au deuxième semestre 2013.
JÉRÔME PEZON
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