L'an passé, l'AOP auvergnate a conforté sa notoriété et son volume de production alors que le marché des pâtes persillées d'AOP enregistre une baisse de la consommation au profit des petits bleus emballés non AOP. « Nous récoltons les fruits d'une stratégie de communication innovante, corrélée à notre nouveau cahier des charges qui renforce les conditions de production du lait », analyse Aurélien Vorger, responsable du Syndicat de la fourme à Ambert (Sifam). Pour ses quarante ans de reconnaissance en AOP, la « grande dame » s'est en effet offert un nouveau départ en consacrant 1,4 million d'euros en trois ans à sa promotion. L'objectif est d'insister sur les spécificités de la fourme : sa forme et sa douceur, un fromage « féminin » fabriqué à l'origine par les femmes. D'où une campagne d'affichage féminisée et déclinant un positionnement sur de nouvelles consommations, comme à l'apéritif et en cuisine. « Des actions de communication, sur le bassin méditerranéen en 2010, dans le Sud-Ouest et sur la côte atlantique en 2011, puis à Paris et à Lyon en 2012, font augmenter significativement les ventes dans les régions ciblées. »
Des partenariats avec les grands chefs
Pour promouvoir la fourme d'Ambert en cuisine, les partenariats avec les grands chefs se multiplient. Les jeunes des écoles hôtelières concourent chaque année sur « Un délice à la fourme d'Ambert ». Trois ans de communication ont permis de toucher plus d'un tiers de la population française en rajeunissant les consommateurs. La filière qui compte 1 400 producteurs de lait et six transformateurs, va continuer sur sa lancée, malgré les difficultés à compenser la perte de la CVO pour les fromages d'Auvergne (voir L'Éleveur laitier de décembre 2012, page 20). Les entreprises se déclarent prêtes à poursuivre une communication porteuse. Un point positif pour une AOP présentant plusieurs signes extérieurs de bonne santé avec une production au lait cru qui progresse (10 % de la production totale) et une filière fermière renaissant de ses cendres avec l'installation d'un cinquième producteur en 2013.
MONIQUE ROQUE-MARMEYS
L’Europe cède sa place à l’Amérique du Sud sur le marché des broutards au Maghreb
Au Gaec Heurtin, l’ensilage de maïs 2025 déçoit avec seulement 9 t/ha
FCO : le Grand Ouest en première ligne
Le vêlage 2 ans n’impacte pas la productivité de carrière des vaches laitières
Réformer ou garder ? 26 éleveurs dévoilent leur stratégie de renouvellement
« Pas d’agriculture sans rentabilité ! », rappelle la FNSEA
Quelles implications environnementales de la proposition de l’UE pour la Pac ?
L’agriculture biologique, marginalisée d’ici 2040 ?
Pourquoi la proposition de budget de l’UE inquiète le monde agricole
Matériel, charges, prix... Dix agriculteurs parlent machinisme sans tabou