Le permis de construire a été annulé alors que les travaux avaient débuté. Il s'agit de construire une chaufferie à biomasse puis une tour de séchage.
La Sill(1), entreprise installée à Plouvien, dans le Finistère, voit ses projets de développement paralysés par un riverain. Il s'est appuyé sur la loi littoral pour obtenir l'annulation du permis de construire, six mois après le début des travaux. La laiterie envisageait de construire une chaufferie à biomasse, un projet accepté par l'Ademe dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Cet outil devait permettre une réduction considérable de la consommation de gaz. Elle prévoyait ensuite d'installer une tour de séchage pour remplacer l'ancienne. L'enjeu est d'anticiper une hausse de production de lait après 2015. Au total, une trentaine d'emplois sont en jeu. C'était sans compter les contraintes imposées à toutes les constructions sur les municipalités littorales. Le maire de la commune a dû annuler le permis de construire fin décembre. Selon Gilles Falc'hun, directeur de la Sill, deux pistes pourraient permettre de débloquer le dossier et de reprendre les travaux. D'abord, échapper à ces contraintes en cédant le territoire littoral de la commune. Le conseil municipal a pris cette option à l'unanimité, au profit d'une commune voisine qui devait encore se prononcer fin janvier. Si cette piste était retenue, il s'agirait d'une première en France.
Une nouvelle demande de permis
L'autre voie repose sur une option prévue dans la loi littoral. Le préfet a en effet la possibilité d'accorder un permis de construire dérogatoire pour toute construction liée à une exploitation agricole ou forestière. Les projets de la Sill entrant pleinement dans ce cadre, une demande a été faite en ce sens. La commission des sites doit donner son avis et la réponse est attendue pour le 29 janvier.
PASCALE LE CANN
(1) Impliquée dans la transformation du lait et dans la fabrication de soupes et jus de fruit, la Sill emploie 250 salariés et collecte chez 400 producteurs de lait.
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