Les OP sont une véritable opportunité

Les fromages sous appellations d'origine contrôlée camembert de Normandie, pont-l'évêque et livarot sont les petits poucets de la filière fromagère bas-normande : respectivement 4 617 t (+7 %), 2 470 t (-3,5 %) et 1 053 t (+1,7 %) en 2011. Comment les 710 producteurs engagés dans cette filière peuvent-ils peser dans les discussions face aux fromagers ? Cette question est au coeur de leur réflexion. « Chaque association de producteurs a défendu auprès de son transformateur une prime AOC d'au moins 33 €/1 000 l pour l'application du cahier des charges mais elles n'ont pas réussi à ce qu'elle soit appliquée de façon identique », regrette l'Union des associations de producteurs AOC bas-normands créée il y a quinze ans. La possibilité des associations de se transformer en organisations de producteurs reconnues et d'adhérer à une association d'OP créée dans la foulée est une véritable opportunité. Elles sont dans les starting-blocks.

Transparence sur les volumes de lait AOC

Dans cette région où lait conventionnel et lait AOC se côtoient, les trois associations de producteurs Lactalis choisissent de se rassembler dans leur propre OP pour rejoindre la future AOP, plutôt qu'adhérer à l'OP Lactalis Normandie Centre. « Quitte à adhérer à l'AOP Lactalis nationale s'il s'en crée une, avec un mandat spécifique pour la négociation de la partie conventionnelle, indiquent-elles. Les OP en filière AOC peuvent en effet adhérer à deux AOP. » A contrario, face à une PME qui travaille à la fois en conventionnel et sous AOC, s'organiser est plus compliqué. Dans l'Orne, les Gillot-Fléchard n'ont pas encore tranché. Au-delà de la simple négociation des primes, l'objectif est la construction d'une filière en adéquation avec les besoins du marché. Les fromagers transmettent déjà leurs ventes à l'organisme de défense des AOC, ce qui permet d'estimer les volumes de lait collectés. Les producteurs souhaitent une transparence complète sur la collecte et la qualité sanitaire valorisée par les entreprises (lait cru), deux éléments indispensables à la rémunération du lait.

CLAIRE HUE

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

Météo
Thomas Pitrel dans sa prairie de ray-grass

« La prairie multi-espèce a étouffé le ray-grass sauvage »

Herbe
Philippe Bernhard à droite et Hervé Massot président et DG d'Alsace Lait

Alsace Lait a besoin de lait pour ses ambitions régionales

Alsace Lait

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