Une OP pour mieux défendre les primes

Les producteurs AOC n'arrivent pas à obtenir des primes identiques à toutes les fromageries. Ils espèrent que leur future OP poussera à une négociation collective.

Les producteurs AOC bas-normands sont déjà bien organisés. Autour de chaque fromagerie, une association existe. Ces associations sont regroupées en une union qui fédère 726 éleveurs. Cette structuration devient insuffisante. « Les propositions de contrat des fromagers, envoyées l'an passé, obligent l'union à évoluer », estime le président Benoît Duval. En effet, si les éleveurs AOC adhèrent au groupement attaché à l'entreprise et surtout signent le contrat proposé, leurs marges de négociation seront très réduites.

Un maximum de 30 €/1 000 l

L'union vient donc d'ajouter deux nouvelles missions à ses statuts – la négociation et la facturation du lait – pour se transformer facilement en OP à la parution du décret.

L'obtention du mandat de négociation par l'OP obligera les transformateurs à négocier avec elle. Aujourd'hui, chaque association discute les primes AOC avec sa laiterie. Elles atteignent un montant total de 30 €/1 000 l lorsque tous les critères, en particulier sanitaires pour le lait cru, sont respectés. « Il n'a pas été possible il y a deux ans, lorsque nous avons lancé les négociations, de les mener collectivement. Chaque entreprise a mis l'accent sur les points qui l'intéressent. »

Les laiteries n'hésitent d'ailleurs pas à invoquer la distorsion de concurrence lorsque l'une d'entre elles ne joue pas le jeu. « La coopérative Isigny, qui n'attribue pas de primes AOC, est souvent montrée du doigt. »

L'Union s'attaque à un autre volet : l'écriture d'une proposition de contrat qu'elle espère prête en mars ou avril. « La clause des volumes sera centrale. Aujourd'hui, le volume aoçable” correspond au quota. Après 2015, sur quel volume les fromagers se caleront-ils ? Il faut en discuter. » En 2010, ils ont produit 2 449 t de pont-l'évêque, 1 036 t de Livarot et 4 316 t de camembert de Normandie.

CLAIRE HUE

Aperçu des marchés
Vaches, charolaises, U= France 7,05 €/kg net +0,06
Vaches, charolaises, R= France 6,92 €/kg net +0,08
Maïs Rendu Bordeaux Bordeaux 190 €/t =
Colza rendu Rouen Rouen 465 €/t +3

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Herbe

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