Internationalisation. En 2019, Lactalis a racheté neuf entreprises dans le monde, portant son chiffre d’affaires à près de 20 Md€.
La success-story continue pour le groupe Besnier, devenu Lactalis en 1999, avec son cap sur l’international. Pour preuve, les quelques informations lâchées lors de sa conférence de presse du 4 juin… Un exercice jusqu’alors inconnu pour le n°1 de la collecte nationale (+ 5 Mdl), n°3 dans le monde (20 Mdl), qui ne parlait que par communiqués. Mais ça, c’était avant la tourmente médiatique autour de son lait infantile contaminé par des salmonelles.
Numéro 1 mondial du lait, de loin
Lactalis qui, en 2009, réalisait 8,5 Md€ de chiffres d’affaires, pèse aujourd’hui quasi 20 Md€. « Cette progression de 11,4 Md€ en dix ans est la plus forte des groupes alimentaires européens », dit-il. Danone, le deuxième, a crû de 10,3 Md€, à 25,3 Md€.
Avec ses 19,96 Md€ de chiffre d’affaires en 2019 (+ 8 % par rapport à 2018), Lactalis est de loin le numéro 1 mondial du lait. La coopérative Dairy Farmers of America est deuxième, à 14,1 Md€, Danone en trois, à 13,2 Md€. Cette position du lavallois doit à son internationalisation réussie. En dix ans, son activité hors Hexagone a été multiplié par 3,17, de 4,9 Md€ à 15,56 Md€. Il a aussi grossi en France sur la même période, mais dans une bien moindre mesure : + 22 % néanmoins, de 3,6 à 4,4 Md€ de chiffre d’affaires. La part d’activité France a ainsi été divisée par deux en dix ans, de 42 % à 22 %. Pour autant, Lactalis ne cède pas un pouce sur le marché français. Selon ses dires, ses positions s’y sont confortées en 2019 sur tous les segments. Il se dit n° 1 des fromages, du lait liquide et de la matière grasse, et souligne qu’il est devenu n° 2 sur l’ultra-frais. La France, c’est aussi le premier pays du groupe et sur les cinq dernières années, 900 M€ investis.
1,172 Md€ de résultat pour 20 Md€ de chiffre d’affaires
La politique de croissance externe suivie depuis dix ans pour s’internationaliser a atteint son paroxysme en 2019 avec neuf acquisitions pour un chiffre d’affaires supplémentaire record de 1,5 Md€. À chaque fois, des pépites avec des marques fortes ou des entreprises stratégiques pour certains pays, à l’instar de la division fromages de Kraft Heinz (375 M€ de CA) au Canada, Itambé (600 M€) au Brésil ou l’activité nutrition infantile d’Aspen (230 M€) avec ses sites en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande et au Mexique.
Cette stratégie ne s’est pas faite au détriment de sa rentabilité. En 2019, le résultat courant avant impôt a augmenté de 11 %, à 1,172 Md€, chiffre précisé par Michel Nalet, du groupe Lactalis. C’est 5,9 % de ses 19,96 Md€ d’activité, un niveau que beaucoup lui envient.
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