« Pendant le confinement, les fabricants d’aliments ont pu assurer l’approvisionnement des élevages, rappelle Jean-Luc Cade. Mais les mesures de protection contre le Covid-19 ont entraîné des surcoûts. » Le président de la Coopération agricole nutrition animale a évoqué, à l’occasion d’un conseil spécialisé de FranceAgriMer, les difficultés rencontrées par le secteur : une surfacturation du transport liée à des camions de livraison revenant à vide ; le difficile approvisionnement en certaines matières premières comme le colza non OGM et les drèches, en raison du recul de la trituration et de la fabrication de bioéthanol ; ou l’augmentation du prix des vitamines et des oligoéléments, souvent importés de Chine, comme la biotine dont le prix a été multiplié par huit.
Le prix de l’énergie soumis à la météo
Face à ces difficultés, François Cholat, le président du Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale (Snia), a souligné « la nécessité de répercuter la hausse des coûts de production sur le prix des aliments ». « Dans l’immédiat, nous avons pu absorber ces surcoûts, mais nous avançons avec beaucoup d’incertitudes sur l’évolution du cours des matières premières. » Les perspectives sur le marché du tourteau de soja sont positives, grâce à de très bonnes récoltes au Brésil et en Argentine et aux bonnes conditions de semis aux USA, « sous réserve du retour aux achats de la Chine dès cet hiver ». Une baisse des disponibilités en céréales, notamment en orge (évaluée de - 4 à - 5 %), liée aux conditions météo, aura sûrement un impact sur le prix de l’énergie au cours de la campagne, sauf à réduire les volumes exportés. Pour les fabricants, comme pour les éleveurs qui s’approvisionnent en matières premières, cette situation implique d’être réactif et de saisir les opportunités.
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