Maîtrise du coût alimentaire, gestion de la trésorerie, prévisions de livraisons… Les besoins des éleveurs en termes de conseils deviennent à la fois plus globaux et plus pointus. En face, les prestataires de services ont souvent spécialisé leurs conseillers pour faire face à la complexité des différents sujets. Les organismes ont une vocation technique ou économique. Aujourd'hui, ils ont besoin des deux.
Disposer de références technico-économiques
C'est ce qui conduit au rapprochement, annoncé en juin, de Cogedis et de BCLE Ouest. Le premier dispose d'une expertise économique, financière et juridique, tandis que le second développe ses compétences dans l'agronomie, la zootechnie et l'environnement. Ils ont créé une entité gérée à part égale par les deux entreprises. Ils mettent en avant une ambition commune, celle de « devenir l'acteur majeur du conseil technico-économique indépendant auprès des agriculteurs ». Pour aider les éleveurs à se préparer à la mutation laitière (fin des quotas, contrats, réforme de la Pac…), ils vont créer des synergies et des références technico-économiques. Chacun pourra ainsi mieux répondre aux attentes de ses clients. Ces deux sociétés ne sont pas les seules à rechercher des partenariats pour élargir et améliorer leur offre de conseil. On constate la même tendance dans le monde de la génétique. Là aussi, l'enjeu est de disposer de compétences supplémentaires pour adapter les services à la demande. Ainsi, Créavia et Amelis se sont-ils rapprochés de Ouest conseil élevage, l'union des contrôles laitiers de l'Ouest. L'enjeu est de permettre aux éleveurs de tirer le meilleur profit du génotypage de leurs femelles, en combinant l'ensemble des informations disponibles sur leurs animaux.
Au-delà de ces arguments techniques, les entreprises concernées cherchent aussi sans doute à augmenter le nombre de leurs clients.
PASCALE LE CANN
(1) BCEL Ouest (Bretagne conseil élevage), est issu de la fusion des contrôles laitiers des Côtes-d'Armor, du Finistère et du Morbihan.
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